L'équipe municipale de Joan Ribò et le gouvernement du Botanique (majorité municipale composée du PSOE, de Compromis et d'une branche de Podemos, Valencia en Comù) met un point d'honneur à faire de l'égalité Hommes-Femmes une réalité. Mais qu'en est-il durant les Fallas ? Lepetitjounal Valence vous livre son analyse.
Des règles vestimentaires qui ont provoqué un tôlé
Lors du mois de Novembre dernier, la diffusion du règlement des falleras émis par la Junta Central a fait couler beaucoup d'encre.
Une partie de ce document régit la tenue vestimentaire portée par les falleras dans leur vie de tous les jours. Il y est écrit qu'elles ne doivent pas porter de tenues trop courtes (« au-dessus du genou comme minimum de longueur »), éviter les « décolletés excessifs », préférer les chaussures à talon et demander l'autorisation de porter des jeans.
La justification de la Junta Central Fallera est que les prétendantes seront les représentantes du peuple valencien et doivent se vêtir de façon adéquate dans leur quotidien.
Ce document a suscité de nombreuses réactions parmi la classe politique, qui ne comprend pas que celui-ci s'applique uniquement aux falleras mais pas aux falleros. En somme, un règlement ne reflétant pas l'égalité des sexes prônée par la municipalité de Joan Ribò.
Des déclarations politiques qui ouvrent le débat
Quelques jours après la Crida 2017, le groupe politique municipal « Valencia en Comù » (branche de podemos) a souligné que l'inscription des Fallas au Patrimoine de l'Humanité était une opportunité de rendre ces fêtes « plus féministes, durables et ouvertes ».
Jordi Peris, conseiller en Transparence et innovation et porte-parole de Valencia en Comù, a déclaré qu'il était temps « de sortir du modèle dans lequel ELLES jouent les figurantes et ILS décident » et s'est montré critique quant au rôle de « femme objet » auquel les falleras sont cantonnées et qu'il voit comme « archaïques ».
Des attaques qui n'ont pas été du goût de la « Interagrupacion de Falles » qui a répliqué dans un communiqué en affirmant que « les Fallas avaient toujours mis en valeur la femme » et que ces déclarations étaient le fruit d'une « absence de connaissance » sur les processus en place au sein de chaque commission fallera où la femme prend une place à part entière : « Dire que les falleras ne sont traitées que comme des objets est une attitude intolérable qui déforme la réalité ».
Faire des Fallas le porte-étendard de l'égalité
La Junta Central Fallera, accompagné de l'ONG Controla Club et la Conselleria de Sanidad, a compris que les Fallas pouvaient et devaient servir de porte-étendard pour les droits de la Femme. En présentant son « guide pour des Fallas sûres pour toutes », la Junta a mis l'accent sur la perspective féministe en prévenant les risques d'agressions sexuelles faites aux femmes, à l'image des antécédents pendant les fêtes de la San Fermin ou la Tomatina.
Ce mercredi 8 mars, de nombreuses actions seront organisées pour promouvoir la lutte pour les droits des femmes et différents célébrations mettront les femmes à l'honneur. A Catarroja par exemple, un prix sera remis à la falla dénonçant le mieux la situation de la femme dans le monde. A Valence en revanche, les actes falleros dédiés aux femmes sont peu nombreux, preuve qu'en la matière, tout est encore possible.
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