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UN Women et la Banque Asiatique de Développement (BAD) face au Covid19

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@UN Women press release
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Publié le 26 octobre 2020, mis à jour le 28 octobre 2020

UN Women et la Banque asiatique de développement (BAD) unissent leurs forces pour intensifier les réponses sexospécifiques au COVID-19. Ils ont annoncé en septembre une nouvelle collaboration qui viserait à protéger les femmes et les filles de la région Asie-Pacifique contre les multiples conséquences négatives de la pandémie sur l’emploi, leurs moyens de subsistance et leur bien-être. L'annonce a eu lieu lors d'une réunion virtuelle, plaidant pour une approche sexospécifique dans le cadre de la reprise après COVID-19, avec les ministres des finances et du genre et d'autres hauts fonctionnaires des Fidji, de l'Inde, de l'Indonésie, des Philippines, de la République de Corée et de Samoa.

 

Les experts et figures politiques ont discuté des changements systémiques nécessaires - dans les systèmes économiques, sanitaires et de protection sociale - pour assurer la reprise économique et la résilience au long terme. La BAD et ONU Femmes ont identifié des domaines de collaboration pour les mois à venir, notamment la promotion d'une approche multidimensionnelle pour lutter contre la violence à l'égard des femmes pendant la pandémie, la création de budgets sensibles au genre comme outil de gouvernance en réponse au COVID-19 et le soutien des emplois des femmes.

 

L'épidémie de COVID-19 a durement frappé la région Asie-Pacifique, accentuant les inégalités existantes et exposant les vulnérabilités des systèmes sociaux, politiques et économiques. Un récent rapport de l’ONU Femmes a révélé que les femmes de la région, dans les secteurs formel et informel, ont ressenti un impact économique beaucoup plus important que les hommes, avec des heures de travail payées moins chères, des millions de perte d'emplois et des réductions de revenus et d'heures de travail. Dans certains pays, près de la moitié des femmes des secteurs informels ont perdu leur emploi depuis l'épidémie, soit plus du double des hommes. Le rapport a montré comment le travail domestique non rémunéré, qui est devenu encore essentiel dans le contexte de COVID-19, reste un devoir porté majoritairement par les femmes, et ce pendant un plus grand nombre d'heures. Les réalités de la pandémie ont donc entraîné un approfondissement des inégalités existantes dans la division du travail entre les sexes.

 

Les participants, dont des États membres et les actionnaires de la BAD, ont partagé leurs expériences les plus concluantes pour garantir une réponse sexospécifique à la crise afin de reconstruire des sociétés et des économies plus égales et plus durables qui pourraient aussi servir de modèles à d'autres pays.

 

"Au moins 152 pays ont mis en place une réponse fiscale à COVID-19, mais très peu d'entre eux sont conçus avec une optique de genre, et manquent ainsi une occasion vitale. Lorsque l'égalité des sexes est intégrée comme un élément clé du processus de relance, elle permet non seulement de construire des sociétés plus égalitaires, mais elle est aussi un catalyseur de la reprise économique, avec la possibilité d'ajouter 13 000 milliards de dollars au PIB mondial d'ici 2030. J'invite instamment tous les gouvernements à garder cela à l'esprit et à intégrer une perspective de genre dans tous les plans de relance budgétaire", a déclaré la directrice exécutive d'ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

 

De plus, “Les plans de relance doivent inclure des mesures de protection sociale qui reflètent une compréhension du rôle des femmes dans l'économie des soins. Les entreprises appartenant à des femmes représentent une grande partie des petites et moyennes entreprises. Il convient également de leur accorder la priorité. L'autonomisation des femmes permet de développer les économies", a ajouté la directrice exécutive adjointe d'ONU Femmes, Anita Bhatia, lors de l'événement.

 

"Tout au long de la phase de reprise, nous devons veiller à ce que les progrès durement acquis en matière d'égalité des sexes au cours des dernières décennies ne soient pas anéantis par les effets de la pandémie.  C'est pourquoi nous allons intensifier nos efforts pour réduire les écarts entre les sexes dans des domaines tels que la création d'emplois, l'accès aux actifs financiers et économiques, la production alimentaire, l'éducation, le développement des compétences et les services de santé", a déclaré le président de la BAD, Masatsugu Asakawa.

 

Cette table ronde fait partie d'une série organisée par ONU Femmes afin de mettre en évidence les meilleures pratiques, de partager les expériences et de renforcer la collaboration à la pandémie COVID-19. Il reste donc à voir quelles pratiques seront mises en place suite à ces discussions, et si leurs effets seront suffisants à contrer les effets de cette pandémie qui rythme nos vies depuis de longs mois.

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