Selon les chiffres publiés le 2 février par l'Economic Development Board (EDB), le niveau des investissements en immobilisations à Singapour devrait baisser en 2016, dans une conjoncture marquée par les incertitudes qui pèsent sur l'économie internationale. Ces investissements devraient cependant générer davantage d'emplois qualifiés.
Dans un communiqué publié le 2 février, l'Economic Development Board (EDB), l'agence gouvernementale chargée de la planification et de la mise en ?uvre de stratégies pour maintenir la position de Singapour comme centre d'affaires global, a commenté les chiffres de l'investissement à Singapour en 2015 et les prévisions pour 2016.
En 2015, indique l'EDB, le niveau des investissements- 11,5 Mrds S$- a excédé la fourchette de prévision qui avait été estimée à 9-11 Mrds S$, et est resté sensiblement au même niveau qu'en 2014 (11,8 Mrds S$). En 2016, les prévisions sont sensiblement plus conservatrices : avec une fourchette de 8-10 Mrds S$, elles se situent à leur niveau le plus bas de la décennie écoulée.
l'EDB explique que cette tendance à la baisse est liée, d'une part, à l'impact du contexte économique global, et, d'autre part, à la sélectivité affirmée de l'agence publique, qui favorise les investissements dans les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que la Chimie et la pharmacie, en phase avec les ambitions économiques de la Cité Etat.
Compte tenu de cette évolution sectorielle, les investissements prévus en 2016 devraient, malgré leur diminution en volume, générer davantage d'emplois qualifiés : de l'ordre de 20000-22000, par comparaison à 16 800 en 2015.
L'EDB reste confiante dans l'avenir du secteur manufacturier. « Nous continuerons » indique le document « de saisir de nouvelles opportunités dans ce secteur, résultant des technologies de fabrication avancée telles que la robotique. Nous nous attacherons a aider les entreprises à créer de nouvelles activités à Singapour ».
Cité par le Straits Times, le Président de l'EDB, Swan Gin Beh, a commenté ces chiffres en soulignant la situation paradoxale de la fabrication (cf tableaux ci-dessous) : « Il peut sembler que le secteur manufacturier se porte mal, si on considère l'évolution de sa part relative dans le PIB » (27,8% en 2005 et 18,4% en 2013/2014). « Si vous prenez en compte la valeur ajoutée de la fabrication, elle n'a en fait pas cessé d'augmenter ».
Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) vendredi 5 février 2016
Source: EDB
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