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SINGAPOUR AUTREMENT- Dans la peau d’un backpacker

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 19 novembre 2014, mis à jour le 19 novembre 2014

Lorsqu'on arrive à Singapour avec seulement un sac à dos et un bagage en soute, sans package expat ni contrat de travail, chaque centime compte, et se loger se révèle une véritable aventure. Précaire mais exaltante. Une manière de ne pas avoir d'autre choix que de se confronter à la vie locale et d'y trouver ses repères. Récit d'une année de résidence à Singapour, de guesthouses en chambre de maid?

500$/mois, le dortoir « tout confort » de Fabien

Lavender Street,19h. Il fait encore très chaud. J'ai rendez-vous avec Fabien, un stagiaire français vivant à Singapour depuis 6 mois. Il travaille le jour dans une grande société d'électronique et dort, la nuit, dans un backpacker hostel, ou guest house, un hôtel bon marché pour voyageurs, à 50 minutes en bus de son travail, pour un loyer de 500 dollars.

Avec une indemnité mensuelle de stage de 1500 dollars, Fabien ne peut s'offrir une chambre en condo. Il a opté pour ces lieux de vie où l'on peut louer un simple lit dans un dortoir, pour une nuit ou pour un an. On y rencontre des personnes de tous âges et de tous les pays du monde : des voyageurs en transit pour une nuit, comme de jeunes travailleurs migrants installés à demeure.

Le bâtiment compte trois étages. Au rez-de chaussée : l'accueil, la salle commune, la cuisine que chacun peut utiliser, la machine à laver en libre service, des salles de bains (partagées, évidemment). Au second, se trouvent les dortoirs, mixtes ou non. Ils comptent, chacun, entre 8 et 16 lits. Même s'il paraît un peu sombre, le dortoir de Fabien est tout confort : climatisation, petits placard privatifs, draps propres?rien ne manque de ce qui n'est pas superflu. Le dernier étage révèle un immense rooftop avec tables basses, plantes, canapés, jeux ? qui offre une superbe vue sur la ville. L'endroit est bien placé. A proximité, on trouve piscine, salons de massages, food court, kallang riverside park? et le c?ur de la ville, Bugis, City Hall, le CBD.

En partant, nous traversons la salle commune où les résidents se retrouvent. Certains consultent des guides de voyage. D'autres surfent sur des ordinateurs en libre service ou discutent, installés dans les canapés multicolores de l'entrée. Il y a aussi une bibliothèque remplie des livres laissés par les voyageurs. Une armoire vitrée déborde de boissons à petit prix. J'aperçois même le staff qui s'active à la confection de kaya toast pour le breakfast du lendemain (compris dans le prix de la nuit)?

C'est une autre facette de Singapour: des endroits conviviaux, accueillants, peuplés de gens aux parcours atypiques ou dont la tête est pleine de voyages. L'esprit communautaire ressemble à celui des auberges de jeunesse. Ce que je ne sais pas encore, c'est que je vais bientôt m'installer, moi aussi, dans ce type de logement et que j'y resterai pratiquement toute l'année, changeant seulement de lieu, chaque mois, pour briser la routine, manière de repartir à la découverte d'un quartier et de garder, toujours, un regard neuf sur la ville.

...

> Retrouvez l'intégralité de l'article - Singapour, dans la peau d'un backpacker- et la suite des itinérances de notre reporter à Kampong Glam,  Chinatown, Tiong Bahru ...  dans le 2ème numéro du magazine SINGAPOUR, édité par Lepetitjournal.com/singapour

 

 

Marien Guillé (www.lepetitjournal.com/singapour) jeudi 20 novembre 2014

Le magazine SINGAPOUR est une publication gratuite trimestrielle, en version papier, éditée par lepetitjournal.com/singapour. Le dossier du numéro 2 (nov 2014- jan 2015) - La Cité dans un jardin - est consacré à l'architecture et l'urbanisme.

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Publié le 19 novembre 2014, mis à jour le 19 novembre 2014

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