Dans la planète "expats", les ex-VIE sont légion. A Singapour même, ils seraient plus de 600 à s'être pareillement frottés à l'international dans le cadre de la formule du "volontariat international" (VI) ou de son ancêtre le VSN. De quoi souder une communauté dans laquelle les ex, devenus seniors, aident les plus jeunes – candidats à un VIE, en cours de VIE, ou à la recherche d'un emploi à l'issue du VIE – à construire un parcours international. C'est ce à quoi s'attache le Club VIE dont l'antenne à Singapour, portée à bout de bras par son responsable Thomas Liput, avec Marion Micoud, Norman Delouis et Malika Arous, a déjà 3 ans.
Le Volontariat International a permis à plusieurs générations de jeunes de contracter le virus de l'international. Dans une période ou les commentaires s'affolent sur l'exode des talents, on oublie un peu rapidement que le Français est casanier et que le départ pour l'étranger n'a rien de facile. Si les Français vivant à l'étranger étaient officiellement 1.652.943 en 2013, ils le doivent certes à un mouvement général de globalisation, à la généralisation des études et des stages à l'étranger…. Ils le doivent sans doute, pour une large part, à ce dispositif du Volontariat international (VI), héritage du Volontariat du Service National (VSN), qui est une exclusivité française.
Il faut dire que le dispositif du VIE, géré par Ubifrance, est attractif aussi bien pour les intéressés que pour les entreprises. Pour les jeunes Français et Européens – garçons et filles – âgés de 18 à 28 ans, c'est l'opportunité d'acquérir une expérience de 6 à 24 mois à l'international dans des conditions privilégiées. Pour les entreprises, et notamment les PME aidées financièrement par de nombreux dispositifs, c'est la possibilité, de "passer à l'offensive sur leurs marchés export" (cf Video Ubifrance). Les VIE étaient 7500 dans le monde en 2013, avec l'objectif d'atteindre 9000 en 2015. A Singapour, qui fait partie des destinations les plus convoitées, leur nombre est en augmentation constante : 210 en 2012, 250 en 2013, 267 en 2014.
Si la formule est gagnante, autant la promouvoir. Ceux qui ont le plus vocation à le faire ne sont-ils pas les anciens VIE ? C'est tout l'enjeu du réseau club VIE. Créé en 2006 à Paris, il dispose depuis 2011 d'une antenne active à Singapour grâce à l'engagement de son responsable Thomas Liput, ex-VIE en Afrique du Sud de 2006 à 2008, désormais directeur de filiale de Poclain à Singapour, de Marion Micoud (VIE Russie en 2011-2012) pour la communication et les media, de Norman Delouis (VIE Singapour en 2012-2013) pour les réseaux et partenariats et de Malika Arous (VIE Singapour en 2010-2012), en charge de la coordination. Sur place le club VIE est soutenu par l'Ambassade de France, Ubifrance, les Conseillers du commerce extérieur et la Chambre de commerce.
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Soirée Club VIE le 14 octobre Le mardi 14 octobre au rooftop du So Sofitel à partir de 19h
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Avec peu de moyens mais beaucoup de générosité, les responsables du club VIE Singapour se sont ingéniés depuis 3 ans à tisser les liens à l'intérieur de la communauté, en coordination avec tous les réseaux existants, pour multiplier les opportunités de contacts entre les anciens, les nouveaux, les futurs VIE et les futurs ex-VIE, à travers l'organisation d'évènements de networking, la publication d'une newsletter, et l'organisation, avec Ubifrance et les Conseillers du commerce extérieur du Grand Prix VIE. En projet, la mise en place de rendez-vous réguliers, en comité restreint, autour du témoignage d'un responsable d'entreprise.
"Pour nous, explique Thomas Liput, l'enjeu est de renforcer le lien avec les anciens VIE. Le club VIE est très actif auprès des nouveaux arrivants à Singapour, pour faciliter leur intégration. Il est aussi engagé auprès des entreprises et de ceux et celles qui arrivent à la fin de leur parcours en VIE, pour aider ceux qui le souhaitent à poursuivre dans la région et aider les autres à préparer leur retour en France dans les meilleures conditions."
Les ex-VIE sont-ils nombreux à rester à Singapour ou dans la région ? "Il y a, explique Thomas Liput, un bon taux de conversion des VIE en contrat local, notamment dans les PME. Beaucoup font des recherches sur place et sont prêts à faire des sacrifices, à court terme, sur leurs salaires, pour poursuivre leur carrière à l'international. La lauréate du grand Prix VIE en 2013, par exemple, travaille aujourd'hui pour un constructeur automobile à Jakarta. D'une manière générale, je constate que tous ceux qui sont arrivés en même temps que moi en 2011, sont toujours là aujourd'hui."
Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) lundi 13 octobre 2014
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