Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

PORTRAIT D’ENTREPRENEUR - Bernard Golstein, créateur de Vivaling

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 29 septembre 2014, mis à jour le 29 septembre 2014

Il vient de créer son entreprise à Singapour après un brillant parcours dans une multinationale française. Un changement radical mais qu'il a, semble-t-il, très vite assimilé, porté par la passion des langues et le désir de concevoir une plateforme efficace pour faciliter leur apprentissage quand on est enfant. 

Bernard Golstein Vivaling Singapour
Bernard a donc décidé de faire le grand saut, quittant le confort de son employeur historique pour devenir entrepreneur. Le voilà à pied d'œuvre, en partenariat avec son associée, Zihan WANG, jeune chinoise dynamique et talentueuse, pour développer un projet, qui, dit-il, l'habite depuis très longtemps.

On est tenté de le croire. Le projet s'appelle Vivaling , une academie de langues en ligne pour les enfants, et la seule au monde à ce jour. L'anglais, le mandarin et le français sont enseignés à distance à de jeunes apprenants, où qu'ils habitent, par des coachs qui mettent en œuvre, depuis le pays où ils résident, une méthodologie communicative fondée sur le plaisir d'apprendre et l'interaction sociale.

Et si Bernard Golstein parle passionnément des langues, de neuro-linguistique ou des approches cognitives, c'est non seulement en raison de son niveau d'exigence – très scientifique – hérité d'un parcours académique passant par l'Ecoles des Mines de Paris et l'Insead, c'est aussi parce qu'il est le produit d'un impressionnant métissage culturel : père originaire d'Europe centrale, mère venant d'Afrique du Nord ; il est né en Suède, son épouse est Sud-Africaine et ses enfants sont nés en Inde. Polyglotte accompli, s'exprimant avec aisance en turc en plus du français et de l'anglais, il a aussi baigné des années durant dans le russe et le latin, a écrit une grammaire turque et s'est même essayé pendant cinq ans au hindi…

Les centres et plateformes d'enseignement des langues ne sont-ils pas déjà pléthore ? fait-on remarquer à Bernard Golstein. "Il y a beaucoup de moyens mis en œuvre dans l'enseignement des langues, souligne l'intéressé,  mais l'analyse montre que, en dehors de la sphère scolaire, la quasi totalité des efforts pour apprendre des langues étrangères concerne les adultes".

"C'est quand on est enfant qu'il faut apprendre"

Or, rappelle Bernard, usant d'une métaphore très montagnarde, "si l'apprentissage d'une langue, pour les enfants, s'apparente à une pente douce, le profil d'apprentissage des adultes relèverait davantage de la paroi verticale : cela n'a rien d'impossible, certains parviennent parfaitement à se hisser en haut de la paroi. Mais c'est plus compliqué, cela demande plus d'efforts et surtout c'est réservé à une très petite élite. En comparaison, tous les enfants peuvent apprendre une, deux langues étrangères voire plus si les conditions sont réunies. C'est quand on est enfant qu'il faut apprendre les langues. Encore faut-il leur en donner l'opportunité et aborder l'apprentissage avec une démarche adaptée".

A ce stade, on mesure que le projet n'est pas celui d'une entreprise classique et qu'au delà des enjeux économiques se dessinent déjà des ambitions en termes d'impact social. "Aujourd'hui, précise Bernard Golstein, on se concentre sur les enfants d'expatriés car ils ont une sensibilité aigue à l'impératif linguistique". "Demain, la réflexion est plus globale : l'Inde compte 300 millions d'enfants en âge scolaire, parmi lesquels 100 millions ne vont pas à l'école pour diverses raisons. En innovant radicalement on peut leur offrir un avenir meilleur."  

Comment franchit-on le pas pour devenir créateur d'entreprise ?

"J'ai le sentiment, explique Bernard Golstein, que beaucoup d'éléments dans mon environnement ont comploté dans ce sens. D'abord le fait d'atteindre le cap des 20 ans de carrière, un moment favorable aux remises en cause et aux changements de cap. Ensuite, le hasard, celui d'une petite entreprise en France qui avait développé un réseau social pour les enfants, et que j'ai eu la possibilité de reprendre. L'entreprise forme aujourd'hui la base du réseau social, une sorte de version moderne des 'correspondants', qui  est associé à la plateforme d'apprentissage des langues".

Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour)

Bernard Golstein a pendant plusieurs années fait profiter les lecteurs de son blog "Lettres d'une cité monde" de la qualité de ses analyses. Le blog qu'il tient désormais sur Vivaling est consacré à la mise en perspective de tout ce qui a trait à l'apprentissage des langues et à la manière dont fonctionne la démarche vivaling

logofbsingapour
Publié le 29 septembre 2014, mis à jour le 29 septembre 2014

Sujets du moment

Flash infos