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SANTE - Mon enfant a-t-il besoin de voir un pédopsychiatre ?

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 29 avril 2013, mis à jour le 29 avril 2013

Votre fille aînée a des tics depuis 3 mois. Votre fils de 8 ans habituellement bon élève à des résultats scolaires en chute libre. Votre petit dernier de 3 ans ne sait pas rester en place plus de 30 secondes et casse tout ce qu'il touche. Devez-vous l'emmener en consultation ?

Une augmentation du nombre de consultations en pédopsychiatrie ces dernières années
Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette hausse. Premièrement, les parents sont mieux informés via les médias, internet? Deuxièmement, le « psy » est aujourd'hui démystifié, banalisé ; il est devenu plus accessible. En effet qui n'a pas déjà regardé à la télévision les bons conseils du très médiatique et sympathique Dr Rufo ! Troisièmement, la nouvelle génération de parents est à la recherche de la « juste attitude »  entre crainte d'être défaillant et culpabilisation. Quatrièmement, il semblerait que la prévalence des troubles mentaux soit en augmentation.

Un enfant sur huit souffre de trouble mental en France
L'apparition des troubles est influencée par plusieurs facteurs. D'une part, les origines génétiques : de nombreuses pathologies sont aujourd'hui connues. Par exemple, de nos jours le rôle de l'hérédité dans l'autisme est clairement établi. D'autre part, les évènements durant la grossesse et la naissance influencent la future vie psychique: une prématurité peut être parfois la cause d'un retard mental. Finalement  le contexte familial joue indéniablement un rôle. Décès, séparations, déménagement? entrent en jeu mais en revanche le statut social n'a aucun lien.

Quand consulter ?
Evidemment lorsqu'une souffrance persistante est verbalisée. Un adolescent qui parle de dépression, voire de suicide doit toujours être pris au sérieux. D'autre part, les changements de comportement ou comportements anormaux (isolement, agressivité, désintéressement, pleurs, boulimie?) sont souvent la signature d'une souffrance. Dans un cas comme dans l'autre il ne faut pas attendre et intervenir avant l'arrivée de troubles chroniques plus difficiles à traiter. En effet à titre d'exemple, le diagnostic d'hyperactivité est en général posé à l'âge de 7 ans alors que dès 3 ans les parents ont déjà remarqué des symptômes. Or, aujourd'hui nous savons qu'une prise en charge précoce, en milieu adapté, améliore significativement le pronostic.

Quelques exemples de motifs de consultation
Difficultés dans la relation mère/bébé
Trouble des apprentissages, retard scolaire
Précocité
Phobie scolaire
Troubles du sommeil
Tics
Difficultés dans la relation parents/enfants
Addictions
Perte de l'estime de soi

Où consulter?
A Singapour, de nombreuses psychologues francophones exercent et sont susceptibles de pouvoir prendre en charge de nombreux troubles psychologiques de l'enfant. Pour les cas plus sévères ou plus délicats, pour un avis médical, ou encore, en complément du suivi psychologique, les francophones ont dorénavant la possibilité de consulter des pédopsychiatres (et psychologues) français à Singapour via « tele-psy ». Ce système innovant de vidéo-consultation, qui est également disponible dans de nombreuses autres villes dans le monde, permet d'avoir accès, dans les mêmes conditions qu'en France, à une consultation avec des praticiens exerçant en France.

Dr Katy Maury (www.lepetitjournal.com-Singapour) mardi 30 avril 2013

Pour en savoir plus :
Fiches pratiques site web : www.tele-psy.com
« Troubles mentaux ? Dépistage et prévention chez l'enfant et l'adolescent » Editions Inserm
Prévalence des maladies chroniques psychiatriques en France, www.adeli.fr
 
Katy Maury a exercé comme médecin généraliste en France. Elle est arrivée en 2011 dans la cité-Etat où depuis, entre autre, elle s'adonne à l'écriture.

logofbsingapour
Publié le 29 avril 2013, mis à jour le 29 avril 2013

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