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LOI ANTI-TABAC – Deux ans après, les bars font le bilan

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 6 mars 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Deux ans après l'entrée en vigueur de la loi Anti-Tabac qui interdit de fumer dans les lieux publics ou les commerces fermés, El Mercurio est parti à la rencontre des barmans de Santiago pour faire un premier bilan. Ceux qui ont su s'adapter ont récupéré la clientèle des autres

La loi anti-tabac date de 1995, mais elle a pris sa forme actuelle le 1er février 2013. Depuis ce jour, il est totalement interdit de fumer dans les lieux publics ou les commerces fermés. Les premiers touchés par cette restriction sont bien évidemment les bars et les boîtes de nuits. A l'occasion d'une nouvelle augmentation des prix du tabac le 1er mars 2015, El Mercurio a rencontré plusieurs gérants et employés des bars et clubs de Santiago à différents endroits de la capitale. Bien que les avis divergent sur la loi en elle-même et ses conséquences, la plupart s'accordent à dire que les effets sont largement positifs dans une optique de santé publique.

Des avis partagés

Pour ce qui est de la consommation de cigarettes, très élevée au Chili comme le soulignait l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) en janvier, tous n'ont pas le même avis. Il y a d'abord les déçus, ceux qui pensent que la loi n'a fait que réduire le nombre de leurs clients, sans pour autant empêcher  la consommation de cigarettes de continuer de plus belle. De l'autre côté, il y a ceux qui, observant les fumeurs, ne constatent pas une grande migration vers les trottoirs. Enfin, il y a ceux qui ont trouvé la solution en aménageant un espace extérieur, que ce soit une terrasse ou un patio ouvert. Ceux-là n'ont plus ne notent pas de baisse de consommation, mais la loi ne leur pose pas de problèmes, persuadés d'avoir récupérés les clients de leurs concurrents. Les plus satisfaits, ce sont généralement les employés qui ne supportaient plus de subir des nuages de fumée tous les soirs.

Les chiffres permettent d'éclairer un peu ce bilan, même si ils n'arrivent pas à satisfaire les commerçants déçus. Selon l'OMS, la loi aurait permis de baisser de 7% la consommation de cigarettes, ce qui n'est pas encore un exploit, puisque dans d'autres pays ce type de mesures atteint les 16%. En France, la loi similaire date du 1er janvier 2008, et s'est vite suivi d'un commerce florissant de fumoirs, installés maintenant dans de nombreux bars des grandes villes françaises. Une solution contreproductive pour une loi de santé publique, un exemple à suivre??

Benjamin Delille (lepetitjournal.com/santiago) Vendredi 6 mars 2015

 

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Publié le 6 mars 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

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