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SECURITE ROUTIERE – La loi Emilia fait ses preuves

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 12 février 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Un peu plus de quatre mois après la mise en vigueur de la loi Emilia qui endurcit les sanctions pour les conducteurs alcoolisés, les premiers résultats sont très positifs. A l'échelle nationale, les accidents dus à l'alcool ont baissés de 9% avec une diminution de 25% des décès

La loi Emilia a été promulguée le 16 septembre 2014 à la suite d'une pétition citoyenne au nom de la petite Emilia Silva Figueroa, percutée par un conducteur ivre. Cette loi, couplée à la loi de Tolérance zéro de janvier 2012, qui baissait le taux d'alcoolémie autorisé des conducteurs de 0,5 à 0,3 grammes, a contribué à modifier en profondeur la sécurité routière dans le bon sens. Entre sa date de mise en vigueur et le 31 janvier 2015 les accidents dus à l'alcool ont baissés globalement de 9%, passant de 3568 sur la même période l'an dernier à 3245 en 2014. Une baisse qui entraîne une chute de 25 % des décès liés à ce type d'accidents, soit 42 contre 56 l'an dernier. Seules trois régions ne respectent pas cette tendance, dont la région métropolitaine où l'on a même vu une augmentation des accidents (811 cette année pour 798 l'année dernière).

La loi Emilia a permis de durcir les sanctions contre les automobilistes alcoolisés de manière drastique. La peine de prison maximale pour une conduite en état d'ivresse est passée de 3 ans et 1 jour à 10 ans d'emprisonnement. Si le conducteur conduit sans permis, avec une interdiction de conduire, ou en cas de récidive, cette peine peut être prolongée de 5 à 10 ans de prison. Si l'accident induit des blessures graves ou un décès, un conducteur alcoolisé sera incarcéré au minimum un an, quelles que soient les circonstances. En plus de lutter contre l'alcool au volant, la loi endurci aussi les peines liées au délit de fuite avec une augmentation significative des amendes, et une incarcération de cinq ans maximum.

Toujours plus

En parallèle du durcissement des lois, la police chilienne multiplie les contrôles pour assurer les automobilistes de sa présence, et les décourager totalement de conduire en état d'ébriété. Victor Vielma, du 57ème commissariat motorisé confiait à la Tercera qu'en 2014 « environ trois millions de contrôles de véhicules ont été réalisés [?] pour 12 546 arrestations, ce qui n'est pas rien ». La Comisión Nacional de Seguridad de Tránsito (Conaset) a tout de même souligné que ce nombre était en forte baisse, avec 22% de réponse positive au test d'alcoolémie avant la loi de tolérance zéro de 2012 contre seulement 3% aujourd'hui. Le rêve de l'organisation est d'atteindre les standards européens où un tiers des conducteurs sont contrôlés chaque année pour seulement 1% de réponses positives.

Benjamin Delille (lepetitjournal.com/santiago) Jeudi 12 février 2015

 

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Publié le 12 février 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

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