Une étude conduite par l'Université du Chili et le Ministère de la Santé confirme la mauvaise alimentation des Chiliens. Plus de 90 % d'entre eux ne mangent pas sainement, et avec excès. Un fléau qui appelle un changement radical si le pays ne veut pas sombrer dans l'hyper-obésité
L'étude insiste particulièrement sur un excès alimentaire inquiétant. Certains consomment jusqu'à sept repas abondants par jour, et le contenu de l'assiette est bien loin de l'équilibre alimentaire recommandé. La surconsommation de sel, de sucre et de produits gras est avant tout préjudiciable pour les enfants de 6 à 13 ans. 43,9 % devraient multiplier par deux leur consommation de produits laitiers pour s'assurer une croissance saine.
Urgence
L'étude insiste cependant sur l'influence du milieu socio-économique. Les plus aisés sont moins touchés par ce phénomène de “suralimentation” et consomment bien plus de produits laitiers, de fruits, de légumes et de poissons que les milieux populaires, qui subissent ce fléau bien plus largement.
Petit à petit, le Chili s'engouffre dans une mode de surconsommation qui menace la Santé publique à grande échelle. Comme le conclue l'étude, le changement d'alimentation doit être radical si le pays ne veut pas connaitre les problèmes d'obésité d'un pays comme les Etats-Unis.
Benjamin Delille (www.lepetitjournal.com/santiago) mercredi 3 décembre 2014