Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

VÉTÉRANS DE GUERRE - Le feuilleton de l’indemnisation continue

Écrit par Lepetitjournal San Salvador
Publié le 28 septembre 2016, mis à jour le 27 septembre 2016

Vingt-quatre ans après la signature des accords de paix, le problème de l'indemnisation des vétérans de guerre par le Gouvernement n'est pas encore réglé.

 La lenteur du processus d'indemnisation exaspère les vétérans de guerre qui, à ce train-là, ne seront plus très nombreux à pouvoir percevoir l'indemnisation due et pour laquelle l'État s'est engagé par la loi de novembre 2015.

Les manifestations ont repris cette semaine, suite à ce qui s'apparente à une man?uvre qui consiste à suspendre la délivrance des cartes d'anciens combattants aux membres de la Force armée d'El Salvador (FAES).

Le problème n'est pas nouveau, comme on peut le lire dans l'article du LPJSanSalvador du 14 juin 2016 ici

Les démobilisés du FMLN éprouvaient quant à eux des difficultés à se faire reconnaître comme anciens combattants, selon la faction à laquelle ils appartenaient. Maintenant, c'est au tour des ex-soldats réguliers de subir des entraves dans leur parcours pour l'indemnisation; le processus de délivrance de leur carte d'ancien combattant est suspendu. Les ex-membres de la FAES soupçonnent d'être mis volontairement à l'écart du processus pour permettre l'inscription en priorité des anciens guérilleros.

Depuis septembre 2015 (un an déjà !) le ministre de Gobernación, Ramón Arístides Valencia, répète que le recensement des anciens combattants est en cours, et donc toujours pas terminé.

Le coordinateur général des vétérans de la FAES, José Antonio Amaya, a déclaré que si le processus avait bien commencé dans les départements d'Ahuachapán, Santa Ana, Sonsonate, La Unión, Morazán, Usulután et San Miguel, le Gouvernement avait décidé de le suspendre pour les zones centrale et paracentrale du pays.

À ce jour, un tiers seulement des ex-membres de la FAES ont été recensés (15 000 sur 45 000); au rythme d'un tiers par an, les soldats peuvent attendre.

Jean-Jacques Sutra (www.lepetitjournal.com/sansalvador) mercredi 28 septembre 2016

lepetitjournal.com san salvador
Publié le 28 septembre 2016, mis à jour le 27 septembre 2016