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IMPUNITÉ - L'enquête sur l'accident mortel du premier mai nous rappelle que l'arrogance des tout-puissants existe toujours, quel que soit le gouvernement.

Écrit par Lepetitjournal San Salvador
Publié le 6 juillet 2016, mis à jour le 28 octobre 2016

 

À la suite de l'accident mortel entre une voiture de la Présidence et un motocycliste qui a perdu la vie, le Parquet éprouve des difficultés à recueillir les preuves et à identifier le conducteur de la voiture. Les mauvaises habitudes ont la vie dure.

Le matin du premier mai de cette année, un accident impliquant un véhicule de type 4x4 et une motocyclette a fait un mort au port de la Libertad.
La police appelée sur les lieux a été empêchée de procéder aux constatations, par des individus qui se sont présentés comme des membres de la casa presidencial (Capres) et qui ont menacé les policiers de leurs armes longues.
Les membres de la Capres ont réussi à remorquer le 4x4 impliqué dans l'accident, jusqu'à un barrage que la police a établi sur la route, et où les policiers ont reçu de nouvelles menaces de mort. Le véhicule serait en ce moment entre les mains du Procureur.

Depuis la date, l'enquête du Parquet avance tout doucement.

Hier (soit deux mois après les faits) des fonctionnaires du Parquet se sont présentés à la casa presidencial, dans le but de saisir les registres d'entrées et de sorties des véhicules. Il leur a été répondu que lesdits registres n'étaient pas à la Capres, tout en refusant de donner d'autres explications sur l'endroit où ils se trouvent.
Peu après, la casa presidencial a publié un communiqué affirmant que le Parquet avait reçu le renseignement sur le lieu où se trouvent les registres: à l'état-major de la Présidence à San Jacinto. Les registres remis alors au Parquet sont partiels. C'est pourquoi le Procureur général a l'intention de saisir tous les registres.

Bizarrement, un accord financier aurait été trouvé entre le père de la victime et le représentant du chauffeur du 4x4. C'est là que l'on peut se poser la question sur la bonne volonté des enquêteurs qui disent ne pas connaître l'identité du chauffeur (protégé ?) mais dont le représentant fait une offre financière.
Enfin, le père de la victime réclamait 6000 $ qui devaient lui être remis hier, mais dont il n'a pas vu la couleur, si un jour il la voit.
Les décennies passent, les gouvernements changent, les mentalités ne bougent pas.

Jean-Jacques Sutra (www.lepetitjournal.com/sansalvador) mercredi 6 juillet 2016

lepetitjournal.com san salvador
Publié le 6 juillet 2016, mis à jour le 28 octobre 2016