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ATTRACTIVITE ECONOMIQUE – L'Italie séduit un peu plus les investisseurs étrangers

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 17 novembre 2014, mis à jour le 17 novembre 2014

L'Italie est-elle attractive pour les investisseurs étrangers ? Cela n'est pas gagné. Pourtant, malgré la crise, le pays enregistre une hausse de la perception de l'attractivité depuis quelques mois. L'Osservatorio AIBE-INDEX dresse quelques conclusions sur les points forts et les faiblesses du pays.

L'associazione fra le banche estere in Italia (L'association des banques étrangères en Italie) a récemment publié un deuxième rapport sur l'attractivité de l'Italie, Osservatorio AIBE-INDEX.  Celui-ci, effectué en octobre par l'institut ISPO ricerche, mesure les dynamiques et perspectives de l'Italie. Six mois après la parution d'un premier observatoire, le pays semble avoir un peu redoré son image auprès des investisseurs étrangers.

L'Italie a gagné 5 points en 6 mois. Son taux d'attractivité est désormais de 38 %. Elle reste tout de même peu attirante pour les investisseurs par rapport aux grandes puissances.  Pourtant, la France arrive derrière, avec seulement 31 %. Aux yeux des investisseurs étrangers, les Etats-Unis (100 %), l'Allemagne (92 %), la Grande-Bretagne (92 %) et la Chine (73 %), représentent les pays les plus attractifs.

Le panel ayant permis de dresser ces conclusions, est composé de 26 entreprises étrangères. Les interlocuteurs de l'étude appartiennent aux fonds de private equity, aux fonds souverains d'investissements étrangers, aux multinationales ou bien, sont des investisseurs internationaux.

Tous montrent un intérêt pour la stabilité politique et la nouvelle vision stratégique pour la compétitivité, insufflée par Matteo Renzi depuis son arrivée au pouvoir. L'Italie compte également d'autres points forts. Elle est attractive concernant la qualité de ses ressources humaines, la solidité de son système bancaire, la flexibilité du coût du travail. La perception d'attractivité augmentant au fil des mois.

"Il s'agit d'une perception de la part du panel sondé, rappelle Enrico Sassoon, économiste. Si la France semble être un peu

convalescente, les investisseurs y restent toujours plus nombreux." L'Italie reste en effet toujours à la traîne.

Des faiblesses à travailler

"Le pays traverse une crise d'identité, mais il y a du potentiel", précise Guido Rossa, président de AIBE.

Les grandes réformes séduisent majoritairement. La politique de privatisation, elle, divise. Le spending review, le processus qui vise à améliorer la capacité et l'efficacité des dépenses publiques, n'attire pas les investisseurs, selon le panel. Le coût de l'énergie constitue également un frein. Plus important encore, l'excès de bureaucratie, le cadre réglementaire ou les charges fiscales rebutent.

L'Expo 2015, tant attendue, est l'objet de critiques. Les investisseurs considèrent qu'il existe de nombreuses zones grises. Elles concernent la gestion approximative des travaux, les difficultés de management ou encore le manque de visibilité à l'étranger.

"Pour les investisseurs étrangers, l'Italie présente plus de faiblesses que d'aspects compétitifs. Cependant, il y a une légère amélioration de la perception de l'attractivité. Il est nécessaire d'agir avec des réformes structurelles", déclare le président.

Pour se révéler sous un meilleur jour, auprès d'autres pays, l'Italie doit continuer à alléger sa bureaucratie, ses charges fiscales et diminuer le coût du travail.

Toinon Debenne (Lepetitjournal.com de Milan) - mardi 18 novembre 2014

Crédits photo : TD pour lepetitjournal.com - graphique issu du rapport

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Publié le 17 novembre 2014, mis à jour le 17 novembre 2014

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