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ALIX CARNOT - Chérie, on s'expatrie !

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 22 novembre 2016, mis à jour le 22 novembre 2016

 

Alix Carnot, auteur de « Chérie, on s'expatrie », et ancienne expatriée à Rome, est de retour dans la ville éternelle cette semaine pour 2 journées de conférence et d'atelier. Lepetitjournal.com a pu l'interviewer, au sujet de son parcours, de son manuel de survie et recommande à tout expatrié français en Italie de venir à sa rencontre ce mercredi et ce jeudi ?.

 

 

Lepetitjournal.com de Rome : Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre propre parcours ?

Alix Carnot : J'ai grandi en France et je suis restée sédentaire de 0 à 20 ans ! Par contre, de 20 ans à 40 ans, j'ai déménagé 20 fois ? Nous avions, avec mon mari, beaucoup voyagé, mais nous avions le projet de nous installer quelque part. Il a eu une opportunité à Melbourne, en 2001, et nous sommes partis, en se disant : « Cette fois-ci, c'est moi qui te suis, la prochaine fois ? » En Australie, je n'ai pas trouvé de travail tout de suite, j'ai réalisé que ma formation (Sciences Po et HEC) ne s'expatriait pas forcément très bien, l'intégration a pris du temps ? j'ai découvert que l'expatriation était plus compliquée qu'un voyage !

 

LPJ : Qu'avez-vous découvert d'autre lors de cette première expatriation ?

AC : J'ai découvert que j'étais de culture latine, que l'humour français est très mal vu et même indécent pour les anglo-saxons. J'ai aussi réalisé qu'une expatriation est compliquée à vivre pour un couple : chacun vit des réalités très différentes, l'un a une carrière en pleine accélération,l'autre est en stand-by. A la fois, c'est une expérience riche, qui nécessite une vision plus réaliste et plus large pour continuer une vie de couple à l'étranger.

Par ailleurs, nous sommes rentrés à 3 reprises en France, puis passés par Rome et par l'Espagne, et petit à petit, il a été de plus en plus simple de retrouver du travail. J'ai compris les leçons, les recettes qui marchent, les erreurs à éviter ?

 

LPJ : Parlez-nous de Chérie, on s'expatrie, ce guide de survie à l'usage des couples expatriés?

AC : Ce livre traduit à la fois mon expérience et celle des personnes que j'ai pu accompagner, progressivement de façon bénévole puis professionnelle.

Avec Expat Communication (société spécialisée dans l'accompagnement des transitions internationales), nous avons mené de grandes enquêtes, obtenu 3500 réponses, plus de 10 000 verbatims dont certains étaient bouleversants, et c'est cela qui a déclenché l'écriture de ce livre.

 

LPJ : Est-il plutôt destiné à celui qui suit le conjoint ?

AC : Aux deux ! J'aime que celui qui est à l'initiative de la mobilité soit celui qui le lit en premier.

 

LPJ : Vous allez intervenir mercredi soir dans une conférence Pontevia, vous êtes vous-même à l'origine de cette association ?

AC : J'étais à Rome « talent developer » dans un cabinet de conseil puis je me suis cassée le genou ? J'ai alors lancé un groupe pour les personnes qui voulaient chercher du travail, cela a été le début de Pontevia, un groupe de recherche d'emploi. Ce groupe était constitué au départ de conjoints d'expatriés, puis il a été élargi, avec des membres qui connaissaient le marché, des Italiens francophones, des Français installés depuis longtemps à Rome ? Avec l'idée suivante : si on fait des choses belles et puissantes, c'est bon pour notre employabilité ! Nous avons vécu des événements extraordinaires au Palais Farnèse, comme des speed networking.

 

LPJ : Rome est-elle une ville difficile pour trouver du travail ?

AC : Notre enquête a montré que Rome était l'un des endroits les plus difficiles pour trouver du travail pour les conjoints d'expatriés, le marché est très restreint, et le réseau fondamental.

 

LPJ : Vous êtes de retour en France. Quelles ont été vos impressions ?

AC : Le retour est vertigineux, on se sent perdu. Il est difficile de se positionner, on se dit qu'il est fini de jouer ? Pour ma part, j'ai eu la chance de vivre un véritable coup de foudre avec les associés d'Expat Communication. Depuis, nous en sommes au 2ème tirage du manuel ?

 

LPJ : Parlez-nous de vos prochaines interventions à Rome.

AC : Le mercredi 23 novembre, lors de la conférence organisée par PONTEVIA, je parlerai de l'art de se ré-inventer, en donnant des exemples. L'expatriation est souvent une crise, mais aussi une opportunité pour mieux se connaître. Il y aura bien sûr d'autres intervenants. Jeudi 24 novembre, lors de l'atelier de 2 heures, je ferai le tour de l'impact de l'expatriation sur la famille, sur le couple, sur la carrière de chacun des conjoints. Il y aura aussi des temps pour échanger et partager.

 

Mercredi 23 novembre : Conférence Pontevia à l'Institut Saint Louis des Français, Largo Toniolo 22, de 19h à 22h30. Prix : 15 euros.

Pour s'inscrire : ici

Jeudi 24 novembre : atelier gratuit de 10h à 12h à l'Institut Saint Louis des Français, Largo Toniolo 22

Pour s'inscrire : ici

Rendez-vous mercredi et jeudi !

 

Propos recueillis par Anne Debaillon-Vesque (Lepetitjournal.com de Rome) - Mercredi 23 novembre 2016.

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Publié le 22 novembre 2016, mis à jour le 22 novembre 2016

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