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Situation tendue entre l’Italie et la Turquie

Mario DraghiMario Draghi
Écrit par Juliette Haudidier
Publié le 14 avril 2021, mis à jour le 14 avril 2021

Jeudi 8 avril, Mario Draghi avait qualifié le président turc, Recep Erdogan de « dictateur » suite à son affront protocolaire lors de la visite d’Ursula Von der Leyen et de Charles Michel. Le gouvernement turc aurait réagi en interrompant un contrat commercial avec l’Italie.

 

La déclaration du président du conseil transalpin intervient après la publication d’une photo le 6 avril, intitulée le « sofagate ». Dans le cadre d’une rencontre diplomatique la présidente de la Commission Européenne Ursula Von der Leyen et le président du Conseil Européen Charles Michel se rendent à Ankara. Lors de la conférence de presse et sous l’œil des caméras, le président truc place Charles Michel à côté de lui, puis fait assoir la cheffe de la Commission Européenne sur un fauteuil plus éloigné. La presse internationale s’empare rapidement de l’affaire et dénonce le machisme de la situation.

 

Le président du Conseil italien a choisi de réagir lors d’une conférence de presse et définit le chef d’État turc comme « un dictateur dont on a besoin pour coopérer ».  Puis, il a ajouté être « très navré par l'humiliation que la présidente de la Commission a dû subir ». Le Ministre des Affaires étrangères turc a immédiatement réagi en affirmant que les commentaires de Mario Draghi étaient « populistes, offensant et déraisonnables ». Dans la foulée, l’ambassadeur truc en poste à Rome a été convoqué à Ankara.

 

Les déclarations de Mario Draghi font écho, à sa visite trois jours plus tôt en Libye. En effet, il à faire savoir que l’Italie s’engageait à soutenir l’actuel gouvernement libyen afin que le pays renoue avec l’unité et la paix. Selon lui, ceci ne peut être rendu possible sans le départ des soldats turcs. Une annonce qui ne passe pas auprès d’Ankara.

 

Néanmoins, l’affaire du « sofagate » a suscité de vives réactions de part et d’autre de l’Europe. Ursula Von der Leyen a notamment exprimé sa contrariété et demande à être considérée et traitée comme une égale. Le président du groupe Socialistes et Démocrates espagnol a quant à lui demandé l’audition des présidents européens afin de « clarifier la situation » et demande « au respect des institutions ». Charles Michel a déclaré à la télévision belge « regretté profondément ». Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte déjà tendu après le retrait de la Turquie d’une convention européenne sur les violences contre les femmes.

Juliette Haudidier
Publié le 14 avril 2021, mis à jour le 14 avril 2021

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