La littérature océanienne est riche et prometteuse. Nous vous présenterons régulièrement des ouvrages d'auteurs océaniens. Pour ce premier livre, hommage à un auteur Calédonien, président-fondateur du Cercle généalogique de Nouvelle-Calédonie.
Bernard Bénébig, cousin de ma mère, est né à Nouméa le 17 septembre 1938. Diplômé de l'École des Ingénieurs des Travaux Publics de l'État, il fut de 1977 à 1997, chef du Service de l'Urbanisme dans l'administration territoriale puis dans celle de la Province Sud. En juin 1987, il a été le président-fondateur du Cercle généalogique de Nouvelle-Calédonie. Je l'ai souvent croisé, sans oser lui dire qui j'étais, dans les bureaux d'une SEM pour laquelle j'ai travaillé, notamment sur la réalisation du Centre Culturel Tjibaou. Une des plus longues rues de Nouméa porte le nom de son père Auguste, cousin germain de mon grand-père.
Son travail sur l'arbre généalogique de la famille est impressionnant. C'est grâce à lui que mon dernier fils, qui n'aime pas beaucoup l'école, s'amuse à dire, avec espièglerie, à qui veut bien l'entendre que nous sommes descendants de Charlemagne.
Un étudiant calédonien à Paris est la suite des souvenirs de son ouvrage Le Caillou en plein coeur, récit de souvenirs d'enfants dans la ville de Nouméa et en Brousse, publié 5 ans auparavant.
Dans cet ouvrage, Bernard décrit ses impressions de jeune français d'Outre-Mer découvrant pour la première fois Paris.
Le journal, comme le décrit l'auteur, est entre l'ouvrage historique (Bernard Bénébig était féru d'histoire et de généalogie), l'ouvrage architectural tant les descriptions urbanistiques et architecturales y sont nombreuses, et le recueil de souvenirs. On ne peut d'ailleurs s'empêcher d'y retrouver un style tout pagnolesque dans sa façon de présenter ses souvenirs de jeune étudiant. Trois livres en un, en quelque sorte.
Le livre pourrait paraître indigeste puisqu'il s'agit d'un véritable pavé composé de plus de 400 pages. Loin s'en faut, au contraire, tant les rencontres faites par Bernard sont décrites avec humour. Sa rencontre qui se transformera en amitié avec un danseur russe est des plus amusantes et pittoresques.
Ce livre a par ailleurs, pour moi, un goût étrange car j'y apprends dès les premières pages que l'arrière-grand-père de mon mari était en fait un grand-oncle de mon cousin? Lignage par alliance, mais lignage tout de même. Décidément, la Nouvelle-Calédonie a encore bien des surprises pour moi?
Ce livre n'est plus édité mais vous aurez la possibilité de le trouver d'occasion notamment à La Bouquinerie du Liseron, située au Quartier Latin.
Résumé :
Il y a un demi-siècle, lorsqu'un bachelier quittait le Caillou pour suivre un enseignement supérieur en Métropole, il ne retrouvait son île qu'une fois ses études achevées? ou abandonnées. C'était en effet encore le temps des voyages longs et coûteux par les paquebots des Messageries Maritimes ou les avions à hélices de la compagnie des Transports Aériens Intercontinentaux.
Aussi, partant du principe voulant qu'études, voyages et rencontres forment à parts égales la jeunesse en lui ouvrant l'esprit et le c?ur, l'auteur faisait-il comme ses camarades « d'exil » et de nostalgie : il profitait du temps des vacances pour visiter Hexagone et pays étrangers, en rencontrer les habitants et partager leur vie.
Pour en savoir plus : https://www.rosada.net/carakteres/carakteres26.html
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