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LE LAB-NC – Un magazine participatif

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Écrit par ADIE Nouvelle-Calédonie
Publié le 25 juin 2017, mis à jour le 25 juin 2017

La Nouvelle-Calédonie, plus qu'ailleurs, prépare le nouveau paradigme et elle devrait avoir toutes les chances d'y parvenir. Laboratoire géant, le Pays offre d'ores et déjà des conditions optimales pour les chercheurs du monde entier et pour les sociétés innovantes. Il était important qu'un média Calédonien présente le travail fait, en cours et à venir. C'est le pari que s'est lancé Véronique Mézille le jour de son dernier anniversaire. Créatrice et rédactrice en chef du magazine 4 étoiles, elle a également travaillé pour des institutions et des journaux de la place. De formation ethnologue, c'est tout naturellement qu'elle est venue au journalisme. Elle nous présente son dernier challenge : Le LAB-NC.



Lepetitjournal.com Nouvelle-Calédonie : L'idée du LAB ?
Véronique Mézille : L'idée du LAB c'est de mettre un peu d'agitation intellectuelle en Nouvelle-Calédonie, de mettre en valeur les initiatives positives d'ici mais aussi d'ailleurs. J'ai réalisé qu'on parle toujours  dans la presse locale et internationale de ce qui ne va pas. On fait un constat et on en reste là. Alors oui ça va pas en matière d'environnement, en matière d'éducation, ça va pas en matière de délinquance mais on fait quoi avec ça. Je me suis dit qu'il était temps d'apporter maintenant des solutions. Je me suis rendue que les solutions existaient déjà, qu'il y a souvent des initiatives citoyennes, des associations, etc.? qui en amenaient ici, en Nouvelle-Calédonie, mais aussi dans d'autres pays. L'objectif est de diffuser toutes ces idées, toutes ces bonnes initiatives.

LPJNC : Est-ce que vous avez déjà constaté que ces bonnes idées, ces solutions existaient aussi en Nouvelle-Calédonie ?
VM : Oui il y a de bonnes idées déjà mises en place. En Nouvelle-Calédonie, on est vraiment à la croisée des chemins. Il y a de plus en plus de bonnes idées qui arrivent et qui sont soutenues par les associations Calédoniennes le plus souvent. Je pense à CALEDOCLEAN, tout ce qu'ils font au niveau du nettoyage, tout ce que fait l'association Male'Va avec la permaculture. C'est vrai que ce ne sont que des bonnes idées en matière d'environnement. Il y a aussi de bonnes idées en matière d'éducation avec les écoles alternatives qui commencent à fleurir. L'objectif n'est pas de porter un jugement mais de dire ce qui existe. En matière de délinquance, il y a eu des formations en communication non violente qui ont été faites dans les administrations à l'instar de la Mairie de Nouméa qui a souhaité que tout le personnel travaillant en milieu éducatif suive cette formation.
Il faut du temps pour que ces idées se mettent en place, cela va à son rythme. La Nouvelle-Calédonie a toujours été un laboratoire : juridique, politique, ?. Je pense qu'on est dans la mouvance avec par exemple le service civique qui se met en place. Il y a pas mal de choses qui se font.

LPJNC : Les associations Calédoniennes ont souvent besoin justement de se faire entendre, reconnaître même, d'être mutualisées et ce jusque dans leur discours. Sont-elles au courant de l'existence du LAB ?
VM : Non pas encore. En fait, il n'a que 15 jours (L'interview a eu lieu le 15 juin).  Je l'ai sorti le jour de mon anniversaire, le 29 mai dernier. Je vais donc maintenant le présenter, créer des partenariats, etc... Le milieu associatif en Nouvelle-Calédonie est très très dynamique. Je pense que c'est culturel. En Nouvelle-Calédonie, les gens ont vraiment l'habitude d'être bénévoles, d'être dans une association. Après, je trouve qu'il y en a tellement qu'il n'y a pas possibilité, depuis l'extérieur, de savoir qui fait quoi et chacun travaille parfois un peu dans son coin. Alors oui il y a des associations qui tirent leur épingle du jeu, notamment environnementales, je pense à CALEDOCLEAN. Son président est charismatique, on a presque l'impression qu'il ne dort pas, qu'il ne mange pas, en fait qu'il ne fait que cela. Après il y a plein d'autres associations qui font du bon travail aussi. Il est donc temps que les associations se mutualisent.

LPJNC : Que souhaitez-vous pour le LAB ?
VM : Des lecteurs bien sûr (sourire). J'aimerais 2 choses en fait : j'aimerais des lecteurs bien sûr parce que quand on écrit c'est pour être lu mais j'aimerais aussi que le LAB devienne une plate-forme collaborative. En fait j'aimerais que des gens qui ont des choses à dire et qui s'expriment, sous couvert bien sûr que cela entre dans la ligne éditoriale du webmagazine, se présentent, qu'il y ait d'autres personnes que moi qui écrivent. Larry Martin, un ami, a déjà écrit un très beau texte sur la jeunesse calédonienne. J'aimerais que des gens comme lui qui ont une plume, qui ont envie de s'exprimer puissent le faire.

LPJNC : Comment recherchez-vous vos futurs chroniqueurs ?
VM : Toute personne qui me contacte en me présentant son idée, son souhait d'écrire, de partager est la bienvenue. J'aimerais que le LAB devienne un magazine participatif. La ligne éditoriale est essentiellement axée sur « Il y a des problématiques, mais il y a des solutions, de bonnes idées ». Elles existent, dans tous les domaines citoyens : environnement, santé, éducation, politique, sport, ?.

LPJNC : Le LAB est un magazine indépendant ?
VM : Complètement. Je l'ai créé de A à Z. C'est totalement auto-financé.

LPJNC : En tant qu'ethnologue, trouvez-vous que ce mouvement mondial axé sur la citoyenneté, la recherche de solutions plus humaines et plus respectueuses de l'humain et de l'environnement correspond à la culture océanienne ?
VM : Je pense que oui. Je pense que l'on ne s'en accapare pas assez pour le moment. Il y a deux choses : dans la culture océanienne, il y a à la fois le consensus qui fait partie de la citoyenneté et il y a un rythme. Le consensus ça prend du temps, beaucoup de temps. Dans la citoyenneté, par exemple, quand on travaille sur des projets d'habitat et qu'on veut faire du logement participatif, cela prend 3 à 4 fois plus de temps pour construire un immeuble que si c'est un promoteur qui arrive et le construit. Il faut accepter que cette citoyenneté prenne du temps et que la démarche est tout aussi importante que le résultat. Je pense que c'est pour cela que l'on est bien placé, grâce à cette culture océanienne, pour être un moteur et un exemple.

LPJNC : Une sortie papier prévue pour le LAB ?
VM : Non. Le papier ne se prête pas à la dynamique du LAB. En revanche, j'ai d'autres projets, deux en fait, qui seront papier. Il ne faut pas oublier que l'avenir c'est le numérique aussi.

 

Propos recueillis par Claudia Rizet-Blancher pour l'ADIE

Pour en savoir plus :
https://www.lelab.nc/
https://www.facebook.com/Lelabnc-1880047538941300/?hc_ref=SEARCH&fref=nf

 

 

ADIE Nouvelle-Calédonie
Publié le 25 juin 2017, mis à jour le 25 juin 2017

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