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LES ECHOS DE LA CAPITALE - Ottawa une ville bilingue

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Écrit par Lepetitjournal Montreal
Publié le 17 septembre 2014, mis à jour le 8 février 2018

Située à 200 km de Montréal, 400 km de Toronto et à moins de 100 km du nord de l’Etat de New York (USA), Ottawa est une ville en pleine expansion avec un taux d’immigration en hausse, la situant en troisième position derrière Vancouver et Calgary. L’immigration en provenance de l’Europe s’élève à 38% comprenant essentiellement des personnes dotées de formations supérieures, attirées par les salaires plus  élevés à Ottawa que dans d’autres villes.

Service en anglais ou service en français  ?

L’un des attraits de la Capitale pour un francophone est certainement le bilinguisme  ! 

La charte canadienne des droits et libertés garantit la reconnaissance de l’anglais et du français comme langues officielles. Même si le nombre d’anglophones est supérieur aux francophones, l’usage du français est un enjeu important notamment pour les franco-ontariens.

Les chiffres varient selon les sources pour identifier le nombre de francophones vivant à Ottawa  : selon les données du recensement de 2011,  l’on trouve 123 925 personnes de langue maternelle française auxquelles il faut ajouter les personnes qui peuvent communiquer en anglais ainsi qu’en français ce qui permet de dire qu’un tiers de la population parle ou peut comprendre le français. En marchant dans les rues vous entendrez surtout parler anglais bien sur mais vous pourrez vous faire comprendre en parlant français dans les magasins ou restaurants par exemple soit parce que votre interlocuteur sera franco-ontarien soit parce qu’il aura appris le français à l’école  !

La question de rendre la ville officiellement bilingue est d’actualité  : en juillet 2014, le Mouvement pour une capitale officiellement bilingue a été lancé par plusieurs concitoyens, espérant que la perspective des 150 ans de la Confédération canadienne, en 2017, conduise à cette décision. 

Depuis un règlement du 9 mai 2001, Ottawa a reconnu le droit pour tout citoyen de la ville de communiquer en anglais et en français et recevoir les services dans la langue de son choix. 

Concrètement cela signifie que lorsque vous présentez à un bureau de la ville pour effectuer des démarches l’on vous proposera de choisir de parler soit en anglais soit en français.  Ce bilinguisme se retrouvera y compris dans les services commerciaux des grandes enseignes, des assureurs, opérateurs de téléphonie... Par contre les services de santé n’offrent pas toujours ce service, il vous faudra trouver le praticien francophone.

En réalité, il faut faire la distinction entre les services publics et le secteur privé ou la pratique de l’anglais reste supérieure au français. A l’université toutefois, il est de pratique courante que lors d’une réunion, les participants s’expriment dans les deux langues. 

C’est pour cela que lors de vos recherches d’emplois, vous constaterez que l’employeur souhaite un employé bilingue. L’avantage d’être francophone vous permettra de garantir votre bonne connaissance et compréhension du français mais il vous faudra probablement justifier de votre niveau de compétence en anglais, sous la forme de tests TCO-ELS. Il s’agit de mesurer votre niveau de compétence orale et écrit.

Trois niveaux A, B et C.

Le niveau A (compréhension d’un texte simple et conversation basique), niveau B (compréhension de phrases liées au travail et capacité de parler avec spontanéité et bonne prononciation), niveau C (compréhension d’un niveau complexe avec capacité de soutenir une argumentation complexe).

Ottawa offre aussi aux enfants une possibilité d’apprendre l’anglais tout en conservant une pratique du français grâce aux écoles franco-ontariennes où au Lycée Claudel, lycée français. Votre enfant apprendra l’anglais écrit tel qu’au Royaume Uni avec une prononciation plus proche de l’anglais des Etats-Unis. 

Ce bilinguisme offre donc l’assurance de s’installer dans un pays différent mais sans le barrage de la langue et donc devrait permettre une immersion plus aisée.

Pour plus d’informations

Site de la ville d’Ottawa

Immigration

Valérie Pocthier (Lepetitjournal.com/Montréal) Jeudi 18 septembre 2014

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Publié le 17 septembre 2014, mis à jour le 8 février 2018

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