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MONTRÉAL5A7 - "Devenir le Tripadvisor du réseautage d’affaires à Montréal"

Écrit par Lepetitjournal Montreal
Publié le 24 février 2015, mis à jour le 24 février 2015

Près de 5 mois après son lancement, le site internet des événements de réseautage d'affaires Montréal 5A7 construit son succès étape par étape. Le projet, pensé et conduit par deux entrepreneurs français, Jean-Marc Gauthier et Arnaud Douilliez, souhaite élargir son champ des possibles dans les mois à venir. Co-fondateur du site, mais également directeur développement, marketing et formation chez Anges Québec, Arnaud Douilliez fait le point.

 

Lepetitjournal.com Montréal : comment vont les affaires pour Montreal 5A7?

Arnaud Douilliez : Nous avons rempli la première partie du contrat qui était de répondre à un besoin, le nôtre au départ, mais en réalité celui de beaucoup de gens : « De quelle manière peut-on vous faciliter la recherche d'événements d'affaires, maximiser vos contacts et développer votre réseau professionnel dans la grande région de Montréal ? ». Nous avons à l'heure actuelle près de 300 utilisateurs inscrits sur Montréal 5A7 et, en moyenne, nous recensons 150 évènements par semaines. Le tout sans avoir communiqué à outrance. Le bouche à oreille se fait progressivement.

Aujourd'hui, quel est l'enjeu ?

C'est d'abord le modèle économique. Rapidement, l'idée sera de savoir si nos utilisateurs seront prêts à payer ou non le service que nous leur offrons, à savoir un service premium d'alertes par email et calendrier personnalisé des évènements à venir. Dans un deuxième temps, nous voulons offrir la possibilité à nos utilisateurs de noter et de donner leur avis sur les événements auxquels ils ont participé, afin de rendre Montréal 5A7 plus interactif. Nous voulons devenir le TripAdvisor des événements de réseautage à Montréal.

D'autres nouveautés sont-elles prévues ?

Nous voulons également donner une dimension sociale à notre site web. Lorsque nous générerons les premiers revenus, nous projetons d'en donner 30% à des associations qui facilitent la réinsertion des personnes par le travail. L'idée sera de créer une chaine vertueuse entre le monde des affaires et le social. Les personnes qui payeront pour notre service contribueront aussi à aider des personnes à se réinsérer dans la vie par le travail. Ce sera pour eux une sorte de don avec contrepartie.

A quel point «réseauter » est-il important dans une ville comme Montréal ?

Ici, environ 80% des emplois se font par le réseau. Construire et entretenir son réseau est donc fondamental. Le réseautage, c'est avant tout une manière de démontrer que tu vas de l'avant. C'est très opportuniste comme mode de fonctionnement, mais en même temps, cela fait partie du jeu. Les gens ouvrent les portes très facilement et voient s'il y a ou non des opportunités d'affaires, que ce soient d'emplois, de développement d'affaires, de clients potentiels, de partenariats? Le réseautage ne se limite pas à rencontrer des gens, mais il sert à construire son réseau, montrer que l'on est actif, prouver sa capacité à créer des liens. Pour décrire ce processus, j'emploie souvent le terme de «Linkedin physique». Cela demande juste un peu de curiosité et d'ouverture.

Le 5A7 d'affaires est-il une pratique qui pourrait se démocratiser en France ?

Le 5A7 d'affaires est d'abord un état d'esprit. Ici, au Québec, on ne juge pas les gens pour ce qu'ils sont, mais par ce qu'ils peuvent t'apporter. Peu importe d'où tu viens ou quelle école tu as fait, moi je fais quelque chose et je peux t'apporter ceci, toi tu fais autre chose et tu peux m'apporter cela, et on regarde si ça «match». Pour qu'un concept comme le 5A7 se développe en France, il faudrait qu'il y ait une ouverture sur l'autre plus importante et que l'on arrête de mettre les gens dans des cases. Les Québécois résonnent comme les Américains et disent «moi je peux t'apporter cela», tandis que les Français sont plutôt dans l'esprit «moi je recherche ça». C'est une véritable différence culturelle.

Que conseillerez-vous au PVTistes français de 2015 qui débarqueront prochainement dans la province ?

Je dirigerais les PVTistes vers un réseautage un peu plus informel, un peu moins ciblé, quelque chose de plus simple et d'un peu moins pointu que Montréal 5A7 par exemple. Je leur conseillerais de ne pas hésiter à s'ouvrir et à changer, de ne pas dire « ce secteur-là ne m'intéresse pas, je n'y vais pas », au contraire, vas-y ! Par contre, il faut avoir un objectif précis pour «réseauter» : que veux-tu atteindre ? Au Québec, les gens veulent savoir clairement ce que tu veux faire, ça ne sert à rien de tourner autour du pot.

 

Thibault Girardet, (Lepetitjournal.com/Montréal) Mercredi 25 février 2015

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Publié le 24 février 2015, mis à jour le 24 février 2015

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