C'était il y a peu : Barack Obama président des États-Unis en fin d'exercice, plaisantait sur le passage de Renzi, premier Ministre italien à l'émission télé « La Roue de la Fortune ». Entre éloges et soutien, retour sur le dernier dîner d'État d'Obama à la Maison Blanche.
Obama, président des Etats-Unis et Renzi, président du Conseil italien
Le futur ancien président des États-Unis a choisi le « meilleur pour la fin » selon ses dires, pour son dernier dîner d'État à la Maison Blanche : Matteo Renzi était l'invité, le mardi 18 octobre, du couple Obama. Sur le parvis de la Maison Blanche, les deux couples ont fait forte impression en habit de lumières. Les deux hommes ont arboré un smoking sobre tandis que les deux épouses, Michelle Obama et Agnese Landini se sont présentées avaient des robes issues de la haute couture italienne. La Première Dame des États-Unis a sût flatter le savoir faire italien avec une longue robe Versace en or rose.
Un dîner mondain
À table, 400 personnalités étaient sur la liste des invités. Côté italien, l'acteur italien Roberto Benigni et sa femme Nicoletta Braschi avaient répondu présent, du couturier italien Giorgio Armani à Paola Antonelli du MoMA, ou encore l'athlète paralympique Bebe Vio, le gratin de l'Italie s'était retrouvé à Washington. Du côté des célébrités américaines, le rappeur Franck Ocean, mais aussi John Turturro et sa femme Katherine Borowitz, ainsi que Jerry et Jessica Seinfeld, avaient également fait le déplacement, sous le rythme musical imposé par la chanteuse Gwen Stephani.
Sans compter la présence du Vice-président Joe Biden, Paul Gentiloni ministre des affaires étrangères et son homologue américain John Kerry. Comme à l'accoutumée, Obama n'a pas manqué de faire quelque petits mots d'esprits et s'est amusé, dans son discours, de la séquence de Matteo Renzi, apparu à la « Roue de la Fortune ». Mais cette rencontre, au-delà d'être un dîner mondain n'avait rien d'un évènement de pur divertissement. En fond de toile, la presse italienne a vu dans cette ultime rencontre, un message envoyée par les États-Unis, témoignant d'un soutient, à quelque semaines du scrutin du référendum, au chef du gouvernement italien. Un soutient crucial, puisque il n'est pas sans rappeler que Matteo Renzi joue d'une certaine façon son avenir politique.
Un soutien qui tombe à point nommé
Le soutient du mastodonte Obama apparaît presque comme inattendu. Le charismatique président des États-Unis le chaperonne et en fait presque la figure pour l'avenir de la politique, en soulignant : « je pense que la vision et les réformes ambitieuses que le Premier ministre Renzi est en train de mener sont importantes ». Cela pourrait, peut-être accorder à Matteo Renzi une légitimité auprès des récalcitrants au référendum. Et ce n'est pas tout ! Barack Obama est même admiratif du personnage Renzi et ne tarit pas d'éloge sur sa personne « j'admire son optimisme, son énergie et sa vision » a-t-il avoué lors du dîner de gala. Il estime aussi que Matteo Renzi a raison mais aussi de réclamer davantage « d'espace pour effectuer les investissements nécessaires et soutenir la croissance et l'emploi » et le soutient dans sa guerre contre les mesures d'austérité que l'Union Européenne impose à l'Italie.
L'avis d'Obama sur l'Europe
Parallèlement, Obama s'est prêté au jeu des médias en accordant une interview exclusive à La Repubblica. En grand sage de la politique en devenir, Barack Obama n'a pas manqué d'analyser la situation de l'Europe : « je crois vraiment qu'il y a une relation entre la stagnation de la croissance et certaines pulsions populistes peu constructives qui sont en train d'émerger », en insistant sur la nécessité de créer plus d'emplois pour les jeunes en Europe et de lutter contre l'austérité.
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Chloé Tridera (lepetitjournal.com de Milan) - Mardi 8 novembre 2016
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