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MILANO FASHION WEEK – Abécédaire des grands noms italiens de la mode

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 24 février 2015, mis à jour le 1 mars 2018

A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 2 mars, le monde de la mode aura les yeux braqués sur la capitale lombarde à l'occasion de la Fashion Week. Amateurs et professionnels de la haute-couture se retrouvent à Milan. L'occasion de s'intéresser de plus près aux grandes marques italiennes.

A comme Armani : L'élégance en costume

Celui qui est considéré comme l'un des plus grands stylistes au monde, s'est formé auprès d'un autre italien, Nino Cerutti. Autodidacte, Giorgio Armani a créé sa propre marque, de renommée internationale, à Milan dans les années 1970. Ses costumes d'hommes sportifs, sobres et surtout élégants, ont fait sa réputation tout comme ceux, androgynes, dessinés pour les femmes.  Armani a mis son talent à disposition d'Hollywood et du cinéma, en réalisant les tenues de nombreux acteurs, tel Richard Gere dans American Gigolo. Le couturier s'est aussi illustré dans le sport en habillant l'équipe de foot anglaise de Chelsea et en imaginant les uniformes des athlètes olympiques de l'équipe italienne, lors des jeux Olympiques de 2012 à Londres.

B comme Borsalino : L'incontournable chapeau

Depuis quelques années, le chapeau redevient un accessoire incontournable. Les collections de Borsalino n'ont, elles, jamais été démodées. Après quelques années passées en France dans une fabrique de chapeaux de luxe, Giuseppe Borsalino rentre en Italie et crée sa maison à Alessandria dans le Piémont en 1856. Les modèles de la collection de ce chapeau de luxe en feutre mou sont innombrables. Et qui de plus à même pour faire rayonner la marque que la star de la pop, Michael Jackson ? Le chanteur le portait souvent et vous pouvez apercevoir le couvre-chef dans les clips de Billie jeans et Smooth Criminal.

D comme Dolce & Gabbana : Les couturiers des stars            

David Beckham, Madonna et Sophia Loren ont un point commun. Tous les trois ont été habillés par Dolce & Gabbana. Le couple mythique, formé par Domenico Dolce et Stefano Gabbana, a lancé sa première collection de luxe pour femme en 1985. Leurs créations s'inspirent majoritairement du cinéma, de la religion et de la peinture. Malgré leur séparation amoureuse en 2005, les deux créateurs continuent leur collaboration. La marque reste l'une des plus importantes au monde.

F comme Fendi : Une fourrure devenue emblématique

Les créations ne manquent pas chez Fendi. La Fourrure reste tout de même le symbole de la marque. Un succès qui s'amorce en 1925 à Rome lorsque Adele et Eduardo Fendi montent leur petite entreprise de maroquinerie et de fourrure. La reconnaissance mondiale arrive dans les années 1940. En 1965, Karl Lagerfeld débarque et donne une nouvelle jeunesse aux fourrures. C'est d'ailleurs lui qui est à l'origine du logo de la marque, composé de deux F inversés. Chaussures, montres, parfums, lunettes, foulards... Au fil des années, la production se diversifie et la famille Fendi continue de gérer l'affaire.

Furla : Le sac à l'italienne

Aldo Furlanetto était loin de se douter qu'en fondant Furla en 1927, le succès frapperait à la porte de la petite entreprise quarante ans plus tard. A l'époque, le jeune homme propose des objets de cuir et des accessoires en tout genre. Lorsque les enfants reprennent l'entreprise, ils décident de se spécialiser dans les sacs à main. Un de leur atout est le choix des matériaux. Le cuir bien sûr, mais aussi, le nylon ou le caoutchouc, trouvent leur place dans les créations. Original mais sobre, Furla garde la qualité et la fonctionnalité comme maître-mot.

G comme Gucci : Le chic de Jackie Kennedy à Grace Kelly

Raffiné et élégant, deux adjectifs qui collent parfaitement à l'image de Gucci depuis les années 1920. Lorsqu'il crée sa boutique, le Florentin s'inspire du luxe du monde équestre. Le créateur fait face à la guerre et à ses restrictions matérielles en innovant. Il imprime ainsi sa patte avec le sac Bamboo. Des figures comme Jackie Kennedy et Grace Kelly plébiscitent la marque. Après un déclin dans les années 1980, dû à des querelles internes, la marque revient sur le devant de la scène à la fin des années 1990. L'entreprise made in Italy ne s'est jamais aussi bien portée.

I comme Intimissimi : La lingerie à l'italienne

Fondé en 1996, Intimissimi fait partie du groupe Calzedonia implanté dans toute l'Italie et à l'étranger depuis 1986. La marque de lingerie propose des produits de bonne qualité à des prix très attractifs. Parmi ses créations, on compte des soutiens-gorges, des parures, de la lingerie et des pyjamas. La chaîne n'a cessé de s'agrandir; en 2011, on comptait plus de 1.000 points de vente Intimissimi dans le monde. Simple et sophistiquée, la marque a rencontré son public.

M comme Max Mara : Un manteau reconnaissable

Max Mara Fashion Group voit le jour à Reggio Emilia en 1951, fondé par Achille Maramotti. Alors que le secteur de la mode est jusque là artisanal, Max Mara est le premier à produire industriellement des pièces de haute-couture. Le luxe en série fait son apparition. L'un des moments phares de la marque est la création du manteau 101801 Camel en laine et cachemire avec des manches kimono Pour la petite histoire, "le dessin des collections est confié à une équipe créative dont l'identité n'est jamais révélée. Ainsi, Emanuelle Khanh, Karl Lagerfeld, Dolce & Gabbana, Narciso Rodriguez, Moschino et Proenza Schouler ont collaboré avec le Groupe Max Mara sans qu'on le sache", révèle le magazine ELLE.

Moschino : l'irrévérence

Franco Moschino est parfois perçu comme le bad boy de la mode italienne. Le couturier n'a pas eu peur de détourner les codes. Ses défilés ont souvent été déroutants. Ainsi en 1986, les mannequins marchaient à genoux et en 1988, elles étaient accompagnées par des esclaves romains. La marque fondée en 1983 n'a cessé de se développer avec la création de la ligne Cheap and Chic, le lancement de parfums et de nombreuses innovations. Après la mort du créateur en 1994, sa collaboratrice, Rosella Jardini, reprend l'entreprise et la marque gagne New York et le Moyen-Orient.

P comme Prada : Un puissant empire

Prada est sans doute l'un des groupes les plus puissant au monde. Toute l'histoire a débuté en 1913 lorsque Mario Prada, artisan maroquinier, a ouvert une boutique Galleria Vittorio Emanuele II de Milan, déjà réputée pour son élégance. Lorsque sa petite fille reprend les rênes, Prada  se diversifie et produit du prêt-à-porter hommes et femmes, de nombreux accessoires, de la lingerie et des cosmétiques. Dans les années 1990, la marque remet le look sixties au goût du jour, ce qui vaut le surnom de Pradettes à tous ses fans.

S comme Superga : Du tennis à la chaussure

Walter Martiny doit en partie son succès à sa femme, joueuse amateur de tennis. Pour elle, il conçoit la chaussure idéale, confortable et efficace. Dans son usine de Turin, il élabore pour la première fois la chaussure en toile avec une semelle de caoutchouc. Il choisit d'y apposer le nom Superga, une colline située sur les rives du Po. A partir de 1934, Superga crée des chaussures pour le basket, le fitness, la voile et toujours le tennis. Incontournable, la marque compte toujours de nombreux adeptes.

T comme Sergio Tacchini : A la conquête du sport

Du sport, Sergio Tacchini, est passé au textile. En 1966, le champion international de tennis fonde sa société. A l'époque, les joueurs ne portaient que du blanc. Tacchini amène une touche de couleurs, changeant radicalement le style de ce sport. La marque devient rapidement incontournable dans le monde du tennis. John McEnroe, Jimmy Connors, Martina Navratilova, Gabriela Sabatini, Pete Sampras, Pat Cash, Vitas Gerulaitis, Martina Hingis et d'autres s'habillent Tacchini. Le créateur se tourne vite vers de nouveaux horizons et de nouveaux sports. Il s'impose comme le leader italien des vêtements élégants et décontractés.

Trussardi : Du gant au vêtement

Comme beaucoup de success stories de la mode italienne, Trussardi a vu le jour dans un petit atelier en 1911. Dante Trussardi ne souhaitait pas limiter sa production de gants à la clientèle bergamasque. Il les exporta donc en Europe et offrit ainsi une renommée internationale à ses pièces. Avec l'arrivée de son petit fils Nicola en 1970, Trussardi applique son savoir-faire aux accessoires, objets de voyage et vêtements en cuir, puis au prêt-à-porter pour femme, en 1983, et pour homme, l'année suivante. L'arrivée de Béatrice en 2006 a permis à la marque de redorer son blason et de fixer une nouvelle ligne.

V comme Valentino : Une couture fleurie

Emblème de la Dolce Vita des années 1960, Valentino installe un atelier à Rome et séduit rapidement les acteurs hollywoodiens et les stars en tout genre. Le rouge coquelicot, signature de la marque, s'est imposé au créateur lorsqu'il vit des corbeilles de fleurs dans les loges de l'Opéra de Barcelone, en Espagne, lors d'un opéra. Ses vêtements sont délicats et fluides. Après près de 50 ans de carrière, Valentino Garavani quitte son entreprise en 2008.

 

Versace : La mode provocante

Symbole du luxe à l'italienne, Versace ne laisse pas indifférent. Certains décriront les collections comme osées, ou provocantes. Au fil des années, la marque a su imposer son style déconcertant et surprenant. Parti de rien, Gianni Versace a réussi à exposer au monde entier sa vision personnelle de la mode. Installé à Milan, il lance sa première collection en 1978. A la fin des années 1980, la marque est plébiscitée par des stars comme Madonna ou Elton John. L'assassinat de Gianni Versace, le 15 juillet 1997 à Miami, stoppera nette cette réussite. Après plusieurs années de travail, sa s?ur et ancienne muse Donatella Versace a permis à l'entreprise de revenir à son plus haut niveau.

Toinon Debenne (Lepetitjournal.com de Rome) ? mercredi 25 février 2015

Crédits photos : Captures d'écran youtube

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Publié le 24 février 2015, mis à jour le 1 mars 2018

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