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PORTRAIT DE CAMPAGNE – Tony Thommes candidat pour le Front national (FN)

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 28 mai 2017, mis à jour le 28 mai 2017

 

Elections législatives. Europe du nord. Une dizaine de candidats se sont déclarés dans la troisième circonscription d'Europe du nord et briguent le mandat de député des Français établis hors de France. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Toutes les réponses ici grâce aux portraits des candidats dressés par la rédaction.  

Pouvez-vous, en quelques lignes, vous présenter ? 
J'ai 25 ans, je suis ingénieur en microélectronique, et je travaille dans une grande entreprise de l'industrie des télécommunications à Cambridge.
Mon parcours, je l'ai construit grâce aux valeurs de méritocratie qui habitent notre pays. Né dans la région de Grasse, dans le sud-est de la France, j'ai été élevé par ma mère célibataire et handicapée dans un cadre très modeste mais heureux.
L'enseignement catholique m'a d'abord donné ma chance en m'offrant une exonération charitable de frais de scolarité, puis j'ai fait le pari de l'enseignement professionnel, où j'ai obtenu un BEP et découvert l'ingénierie. 
Après une réorientation en voie générale, j'ai été fait lauréat du Concours général et j'ai intégré une école d'ingénieurs en région parisienne où j'ai obtenu mon master.

Quel est votre ancrage local, résidez-vous ou avez-vous habité dans l'un des 10 pays de la circonscription ? 
J'habite dans un village du Cambridgeshire, près de Cambridge, depuis 2015. C'est dans cette région que j'ai obtenu mon premier emploi une fois diplômé.

Quel mandat avez-vous actuellement? ou avez-vous eu ?
Je suis pleinement issu de la société civile.

Vous êtes issu(e) de la société civile, dans quel secteur travaillez-vous ? Ou quel(s) métiers avez-vous exercé ?
Je travaille dans le domaine de la microélectronique, c'est-à-dire que je participe à la spécification et au design de puces électroniques particulièrement dans le domaine des communications sans-fil. C'est un travail à forte connotation internationale qui m'a permis de passer notamment plusieurs mois en Asie.
J'ai également travaillé en France dans le domaine de la défense et j'ai vécu en Belgique dans le cadre de mes études.

Quels sont les moteurs de votre candidature et raisons de votre engagement ?
Nous, Français de l'étranger, le constatons peut-être plus clairement encore que nos compatriotes en France : notre pays s'enfonce chaque année davantage dans un état de désordre ambiant.
Que ce soit le fait de manifestations violentes, de blocages syndicaux, ou de la perpétuation de zones de non-droit comme à Calais, nous sommes témoins impuissants de l'image que la France renvoie au monde.
Frappés par le terrorisme, nous sommes enjoints de nous habituer à ce qui serait la fatalité de notre époque.
Frappés par l'immigration de masse incontrôlée, nous sommes enjoints d'accepter le dogme du no-border et du laissez-faire élevés en vertu.
Frappés par la désertification industrielle, nous sommes enjoints de laisser l'Allemagne seule puissance manufacturière et d'abandonner la bataille de la compétitivité.
Je me refuse au fatalisme devant cette situation. Nous avons tant d'atouts ?  je veux que nous redevenions une nation sereine, compétitive, où il fait bon vivre, bon fonder une famille, et bon entreprendre.
Il me paraissait dès lors important pour la démocratie qu'il y ait au moins un candidat lors de cette élection qui défende ces valeurs d'ordre, de liberté, et de souveraineté. 

Vous serez notamment l'élu(e) présent(e) pour accompagner le Brexit et la sortie du pays de l'EU. Sur quels relais, soutiens, réseaux pouvez-vous compter ici ?
Je pense que lorsque l'on défile aux côtés des manifestants qui refusent le résultat du referendum, on manque de respect au peuple britannique.
Je serai un élu qui respecte profondément la décision souveraine du Royaume-Uni ainsi que la politique de priorité nationale conduite par Theresa May et plébiscitée dans des proportions historiques par les Britanniques.
On ne construit pas une relation de confiance sans respect, et je serai donc vigilant de ne pas m'associer à des groupuscules qui contestent une décision démocratique, de la même manière que nous n'accepterions pas en France l'ingérence d'une puissance étrangère dans nos décisions souveraines. Je travaillerai au contraire avec la majorité de Theresa May, dont le programme et les aspirations trouvent de nombreux points communs avec ceux du Front National. 

Elu(e) à l'assemblée nationale, ferez-vous partie de la majorité gouvernementale ou de l'opposition ? 
Je serai ravi de voter la réintroduction du grec et du latin au collège avec la majorité gouvernementale, si cette mesure du programme d'Emmanuel Macron arrive effectivement à l'Assemblée !
De manière générale, le projet de société porté par En Marche me semble néanmoins profondément dangereux pour la souveraineté de notre parlement, pour la sécurité de nos compatriotes, et pour l'identité et la culture de notre pays. 
Les Républicains et le Parti Socialiste nous montrent déjà, alors que la mandature n'a pas commencé, qu'ils seront tenus par des accords de poste, des compromissions, et des ententes plus ou moins officielles. Ils ne seront pas au rendez-vous pour appliquer la politique qu'ils ont promise à leurs électeurs.
Je ne suis pour ma part tenu par aucune compromission avec En Marche ou avec qui que ce soit, y compris le Front National. Je suis un homme de conviction, qui consacre temps libre et argent à cette élection car je veux défendre sans concession à l'Assemblée ces valeurs que nous sommes nombreux à porter.

Dans les 10 pays de la circonscription, pouvez-vous citer trois problématiques ou sujets particulièrement importants (hors Brexit) sur lesquels vous serez amené(e) à vous investir ?
Les frais de scolarité dans les établissements publics français obligent maintenant nombre de nos concitoyens à renoncer à l'éducation française de leurs enfants.
Je pense que c'est un très mauvais calcul de l'Etat, car ce sont autant de jeunes Français dans lesquels nous devrions investir pour s'assurer qu'ils portent haut et fort les couleurs de notre pays.
Nos enfants sont autant de futurs ambassadeurs de notre culture et de notre langue, et il est d'intérêt national que nous mettions les moyens pour que cette identité ne s'estompe pas.

La modernisation de notre administration sera également au centre de mes priorités pour notre circonscription.
Nous avons l'opportunité d'être à l'avant-garde de la modernisation de l'Etat, et pourtant trop souvent encore nos compatriotes doivent poser une journée de congés et subir de longs trajets pour se rendre au consulat et accomplir une formalité.
Je m'attacherai à généraliser la signature électronique, étendre les pouvoirs des consuls honoraires, et permettre la réalisation du maximum de formalités en ligne, via un système moderne et harmonisé.

Je mettrai également fin à l'injustice qui consiste à soumettre à la CSG/CRDS les revenus du patrimoine réalisés en France par les non-résidents. Je réaffirmerai et défendrai le principe de l'impôt basé sur la territorialité et non la nationalité.

Pour conclure, 5 mots clés qui résument votre motivation et votre détermination.
Ordre, valeurs, indépendance, renouveau, et méritocratie. 

A Londres, Dublin et Stockholm, toutes les équipes du site LePetitJournal.com se mobilisent autour des Législatives de la 3e circonscription d'Europe du Nord. Suivez-nous et vivez en direct sur Facebook live les deux débats organisés dans la capitale britannique les 23 mai et 13 juin à 19h au King's College.

Antoine Engels (www.lepetitjournal.com/londres), le 17 mai 2017

Découvrez ici les portraits de tous les autres candidats 

 

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Publié le 28 mai 2017, mis à jour le 28 mai 2017