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DEMOGRAPHIE - Les Britanniques bientôt plus nombreux que les Français ?

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 18 juillet 2017, mis à jour le 18 juillet 2017

 

Nos voisins d'outre-Manche pourraient nous ravir notre place sur le podium des pays les plus peuplés de l'Union européenne. Selon les dernières projections statistiques, le Royaume-Uni serait en passe de dépasser la France en tant que seconde démographie de l'UE, derrière l'Allemagne. 

 

 

Au premier janvier 2017, la population de la France s'élevait à 67 millions d'individus selon les estimations définitives de l'INSEE. Au Royaume-Uni, la population totale  comptait à la même période, selon Eurostat (l'organisme de statistiques de la Commission européenne) 65,8 millions d'individus (contre 65,1 millions en 2015, selon l'ONS). En cinq ans, l'écart démographique séparant les deux pays s'est réduit de 1,7 à 1,2 million. Si la tendance persiste, le Royaume-Uni pourrait devenir le pays le plus peuplé de l'Union à l'horizon 2050 du moins - Brexit oblige - jusqu'au 29 mars 2019 (dépassant déjà les 70 millions d'individus d'ici 2026, toujours selon l'ONS).

Une croissance démographique en demi-teinte généralisée dans l'UE

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Au premier janvier 2017, la population de l'Union européenne était estimée à 511,8 millions d'après la Commission européenne, contre 510,3 millions l'année dernière. Avec 82,8 millions d'habitants, soit 16,2 % de la population totale de l'UE, l'Allemagne fait office de champion démographique européen pour le nombre d'habitants. L'accroissement de la population [la différence de l'effectif d'une population au 1er janvier de deux années consécutives, Ndlr] est réelle en France comme au Royaume-Uni et dans l'UE en général. Mais la variation naturelle de la population [la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès, Ndlr] est nulle au niveau de l'UE, bien qu'elle soit positive pour l'Hexagone (+3 %) et le pays de Sa Majesté (+2,7 %). De plus, la population vieillit notamment au Royaume-Uni où le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans représente 17,8 % de la population (contre 15,9 % en 2005). Pour prédire la réduction de l'écart démographique entre deux pays dont l'accroissement naturel est pourtant quasi-identique, il faut donc prendre encompte une autre variable : l'immigration. 

L'immigration, catalyseur face au sommeil démographique de l'UE ?

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Autrement dit, il y a globalement dans l'UE autant de naissances que de décès. La croissance démographique que connaît l'Union serait donc, selon le rapport de l'ONS, en partie due à la migration nette. Le solde migratoire net - la différence entre le nombre d'immigrations (arrivées de migrants dans le pays) et d'émigrations (départs du pays) - est donc un moteur de dynamisme démographique dans l'UE. Un dynamisme freiné, notamment au Royaume-Uni, depuis le référendum du 23 juin 2016. L'immigration nette a chuté à 248 000 personnes au 31 décembre 2016 (selon l'organisme Migration Watch), soit 84 000 de moins qu'en 2015. Une baisse principalement induite par une hausse du nombre de départs de 40 000 personnes - principalement de citoyens de l'UE. En France, le solde migratoire s'élève à 67 000 pour la même période. L'immigration contribue moins à la croissance démographique française (+198 000 d'accroissement naturel > 67 000 solde migratoire net) alors qu'au Royaume-Uni la situation est inverse (177 000 d'accroissement naturel < 248 000 solde migratoire net). 

Antoine Engels @AntoineEngels, le 18 juillet 2017

 

 

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Publié le 18 juillet 2017, mis à jour le 18 juillet 2017