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CONTRAT DE TRAVAIL - Les différences en Grande-Bretagne

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 3 novembre 2013, mis à jour le 3 novembre 2013

La distance géographique qui sépare la France et la Grande-Bretagne est minime face au fossé entre les contrats de travail que proposent ces deux pays. Flexibilité, assurance, garanti, durée, coup d'oeil sur les différences qui règnent entre un contrat de travail anglais et un français.

De l'autre côté de la Manche, la législation du travail change énormément?

Attention au choc si vous êtes habitué à travailler sous contrat français, ultra protecteur pour le salarié, comparé au contrat britannique ! En effet, si l'économie britannique se porte mieux que l'économie française, (seulement 7.7% de chômage au Royaume Uni) c'est en bonne partie grâce à la flexibilité de son marché de l'emploi.

En Grande-Bretagne, il est plus facile d'être embauché, mais également plus facile d'être licencié.

Première différence majeure, contrairement au droit social français, il n'existe pas en droit anglais de code du travail. Ainsi le droit repose sur un amalgame de textes de loi adoptés par le Parlement (Statutes) et le régime de lois coutumières érigé par la jurisprudence (Common Law). Il en résulte que la relation entre employeurs et salariés demeure essentiellement contractuelle, c'est-à-dire qu'elle repose sur les termes  négociés par les parties, sous réserve du respect de certaines règles impératives imposées par les textes de loi. Si il est ainsi possible de travailler sans contrat signé, vous pourrez également vous retrouver avec un contrat de 20 pages! Outre votre contrat de travail, il n'y a pas de convention collective à laquelle vous réferrer en cas de litige, aussi de votre côté veillez à bien comprendre et adhérer à l'ensemble des clauses.

Voici les principaux points clés à retenir:

De façon générale, il y a en Grande Bretagne, moins de typologies de contrat qu'en France: le CDI et le CDD restent les 2 contrats clés du marché de l'emploi.

Une des raisons tient au fait qu'après l'expiration d'un contrat à durée déterminée d'une période d'un an ou plus, le régime applicable en matière de résiliation et de renouvellement devient commun au deux types de contrats.

Le CDI reste le contrat de référence proposé par les entreprises britanniques.

Si vous fixez avec l'employeur la période d'essai (généralement comprise entre 3 et 6 mois), sachez toutefois que pendant les 2 premières années, vous pouvez être licencié sans indemnités et sans justification autre. Il n'y a pas de statut ?cadre? ou ?non cadre? en Grande Bretagne. Si vous avez un poste à responsabilité, vous pourrez négocier avec l'employeur des ?avantages en nature? ( jours de congé supplémentaires, assurance vie, retraite complémentaire?).

Le CDD reste populaire, surtout dans le commerce pour certaines missions ponctuelles.Il  est moins protecteur qu'en France car vous pouvez être licencié à n'importe quel instant et il n'inclut pas d'indemnités de fin de contrat ( prime de précarité).

La durée du travail au Royaume Uni peut aller jusqu'à 45 heures par semaine, mais il est commun de travailler aux alentours de 38h.  En France, si vous travaillez 38h, 35h vous sont rémunérées au taux horaire de base, 3h au taux majoré de 125%. Cette distinction n'existe pas au Royaume Uni, veillez ainsi bien notifier votre volume horaire hebdomadaire dans votre contrat.

- Il y a 4 semaines de congés payés par an (20 jours), et 8 jours fériés.

Si vous êtes malade, il y a également 3 jours de carence et des indemnités sécurité sociale à partir du 4ème jour. La plupart des entreprises prennent en charge la carence et la perte de revenus, faites vous notifier le statut des ?sick pay day?.

Alors, prêt pour l'aventure ? Commencez à rédiger votre CV et l'envoyer, les employeurs sont réactifs et les délais d'embauche inférieurs. 

Audrey Ruchet-Bach (www.lepetitjournal.com) lundi 4 novembre 2013

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Publié le 3 novembre 2013, mis à jour le 3 novembre 2013