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Comment sauver le métro de Londres ?

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Laurent Colin
Écrit par Marie Lagache
Publié le 27 octobre 2020, mis à jour le 27 octobre 2020

Les propositions pour sauver le métro de Londres se multiplient, mais mettent du temps à être appliquées, alors que la crise économique et sanitaire s’accentue.

Le coronavirus n’a pas épargné le métro de la capitale britannique. Transport for London (TfL), organisme responsable des transports en commun de la ville, connaît un manque à gagner de 5,8 millions de livres sterling, suite à la pandémie de Covid-19. Avec une chute de son chiffre d’affaires allant jusqu’à 90% pendant le confinement, l’entreprise fait face à une grave crise économique qui menace son bon fonctionnement.

De plus, la deuxième vague du coronavirus ne fait qu’accentuer cette crise. L’utilisation des transports en commun dans la capitale britannique a diminuée de 70% par rapport à l’année dernière, selon la mairie de Londres. Et depuis l’annonce de la mise en place du deuxième niveau d’alerte il y a quelques jours, une nouvelle baisse de 5% de la fréquentation a été observée. Ainsi, les propositions pour sauver le métro de Londres se sont récemment multipliées.

Des fonds gouvernementaux ou une hausse des prix ?

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a demandé la semaine dernière au gouvernement britannique de directement venir en aide aux transports en commun de la ville en débloquant des fonds. Boris Johnson, Premier ministre, et son gouvernement ont quant à eux proposé il y a quelques jours d’augmenter les tarifs dans le métro et d’étendre le péage urbain, pour le faire payer à plus de monde.

Des mesures qui marquent une opposition entre le gouvernement et la mairie de Londres sur la manière de sauver le réseau de transports en commun, mais aussi sur les origines de la crise économique qu’il connaît actuellement. Pour Sadiq Khan les propositions de Boris Johnson diciduaderont les voyages dans Londres. Alors que le Premier ministre estime quant à lui que la faillite de TfL est de la responsabilité du maire de la capitale, et qu’il doit alors compenser lui même le déficit.

Faire sponsoriser les noms des stations par des marques

De manière plus inédite, Shaun Bailey, candidat conservateur à la prochaine élection pour la mairie de Londres, a proposé la semaine dernière de faire sponsoriser les stations de métro par des entreprises privées. Ces dernières pourront les renommer en fonction de leurs envies ou de leur communication. “Oxford Circus Nike” pourrait alors voir le jour.

Cette mesure avait déjà été testée à Londres en 2015, mais seulement pour 24 heures, à la station “Canada Water”, renommé pour l’occasion “Buxton Water” par une marque d’eau minérale. Dubaï applique déjà ce système à l’ensemble de son réseau de transports pour financer son bon fonctionnement. Une idée qui a de quoi faire réfléchir.

Une meilleure gestion des coûts et des recettes ?

De manière plus générale, ces différentes propositions remettent en question la dépendance de TfL aux bénéfices issus des ventes de tickets ou abonnements de transport. Certains militent ainsi pour plus d’indépendance dans les recettes des transports en commun de Londres, par exemple avec le concept des sponsors.

Une réduction des coûts est aussi étudiée pour assurer l’avenir des transports de la capitale. Peu importe la réponse, il est urgent pour TfL d’agir.

 

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