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PORTRAIT D'EXPAT - Damien Moser : un Cannois lance sa start-up au Portugal

Écrit par Lepetitjournal Lisbonne
Publié le 13 juin 2016, mis à jour le 17 juin 2016

Installé à Lisbonne depuis bientôt un an, Damien Moser est un Français venu de Cannes dans les Alpes-Maritimes. Après avoir travaillé pendant près de dix ans en tant que banquier à Londres, il a eu envie de changer de vie,  de tout arrêter pour lancer un projet qui lui tenait à c?ur : monter son entreprise de mode en ligne.

A presque 40 ans, Damien Moser a décidé de faire le grand saut, laissant derrière lui la capitale londonienne dans laquelle il était installé depuis 2005 pour devenir entrepreneur. La routine, les écrans et le mauvais temps l'ont poussé à se décider à tout arrêter pour s'installer ailleurs. Voilà maintenant un an que Damien a posé ses valises à Lisbonne et pour l'instant, il ne le regrette absolument pas. Ce qui le ravit c'est le beau temps, le niveau de vie et l'accueil chaleureux des Portugais.

Personnaliser ses chaussures en ligne
Damien Moser a une formation en finance cependant, il souhaitait depuis un certain temps déjà, créer un site de chaussures habillées faites à la main que le client puisse personnaliser en ligne, en fonction de ses goûts. Et si celui-ci parle avec passion de son projet c'est non seulement en raison de son intérêt pour la mode mais aussi parce qu'il a lui-même été confronté à une situation du quotidien qui lui en a donné l'idée. "Je voulais commander des chaussures sur internet. Le modèle me plaisait mais pas les couleurs qui étaient proposées. Je me suis dit que c'était anormal de ne pas pouvoir obtenir le produit que l'on souhaite et être restreint à si peu de choix." s'indigne-t-il.

Faute de ne pas avoir trouvé chaussure à son pied, Damien a donc décidé de créer une entreprise du nom de iDNA pour lancer un site qui permettrait à tous de commander sa chaussure "idéale" dans les moindres détails. Que ce soit pour femme ou pour homme, le client commence par sélectionner un modèle de base : sandale, chaussure à talon, bottine ou autres, puis  il lui suffit de décider de la couleur, de la matière ou encore de l'élément qui viendra décorer le soulier. Ainsi, l'acheteur reçoit chez lui, la chaussure qu'il aura choisie, et ce, sans mauvaises surprises. ?C'est une façon d'éviter la surproduction et donc le gaspillage" fait-il observer.

Pour pouvoir gagner de l'expérience dans le domaine de la chaussure,  le Français s´est formé pendant un an dans une école de mode alors qu'il vivait encore en Angleterre.

Une semelle pour chacun
Mais Damien ne s'arrête pas là. Une autre idée lui est venue un peu plus tard. "Nous avons tous des pieds différents, des voûtes plantaires bien particulières. Alors pourquoi vendre à tous la même semelle ? Comment s'en procurer une exactement adaptée à la forme de nos pieds ?"  Cet ancien banquier a trouvé la solution. Grâce aux nouvelles technologies, il est désormais possible d'imprimer en 3D. Un scanning 3D via application sur smartphone prend quelques photos et peu de temps après, la semelle est imprimée, adaptée à la morphologie du client et prête à être disposée dans la chaussure.
 
Le Portugal, un pays idéal pour créer son entreprise
A la question "pourquoi avoir choisi le Portugal pour réaliser ce projet?", Damien ne mâche pas ses mots. ?L'Italie et la France sont des pays réputés pour leurs marques de chaussures, mais peu de gens savent que le Portugal possède de grosses fabriques, rien qu'à Porto, on y trouve une vingtaine d'usines" explique-t-il. Celui-ci raconte que la France et l'Italie sont moins flexibles en matière de production. Les deux pays auraient en effet un quota élevé de chaussures à produire. Ce qui n'est pas le cas au Portugal. "Je me sens bien intégré ici, ce qui n'aurait pas été le cas en France où les banques ne m'auraient pas écouté, où les producteurs ne m'auraient pas tendu la main. Ici pour les créations d'entreprises, nous avons de fortes subventions, pour favoriser les start-up".
 
Damien espère toucher au delà des acheteurs portugais, un public large et pense qu'un engouement se créera autour de cette nouvelle mode en ligne. Il explique "j'ai déjà trouvé mon business plan, l'usine de technologie et les fournisseurs. Je calcule encore un mois afin de terminer mes prototypes ainsi que 4 autres mois de publicité". Début 2017, la marque devrait apparaître sur le net. Si la moitié du chemin est encore à parcourir, Damien n'a aucune intention de partir et se sent heureux ici, sous le soleil de Lisbonne.

Íris Bertin (www.lepetitjournal.com/lisbonne.html) mardi 14 juin 2016

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Publié le 13 juin 2016, mis à jour le 17 juin 2016

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