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Florence Tassoni publie son premier livre « D’une âme à une autre »

florence tassons d'une âme à une autreflorence tassons d'une âme à une autre
Écrit par Valérie Pivon
Publié le 26 juillet 2020, mis à jour le 27 juillet 2020

Première expatriation pour Florence Tassoni en 2001 : Jakarta. Elle et sa famille tombent instantanément amoureux du pays et de ses habitants ; le départ est un crève-cœur. Après avoir vécu aux États-Unis, au Vietnam et en Inde, au moment de prendre la décision d’une nouvelle vie, l’Indonésie s’impose. En 2014, Florence et sa famille posent leurs valises à Bali. Le moment est venu pour elle de sauter le pas, elle a toujours écrit, elle vient de publier son premier livre « D’une âme à une autre ». Rencontre.

Quel est votre parcours ?

Ma famille et moi-même nous sommes expatriés il y a une vingtaine d’années. Mon mari travaillait pour le compte d’une grosse société française. Quant à moi, juriste de formation, j’ai cessé ma vie professionnelle à ce moment-là (non sans difficulté au début !).

De vos années à Jakarta, quels souvenirs en gardez-vous ?

Jakarta fut notre toute première expatriation et…une révélation. En terme de choc culturel, nous étions servis. Nous sommes tous tombés instantanément amoureux de ce pays, des indonésiens, des sourires. L’une de mes filles est d’ailleurs née à Jakarta. Nous étions sous le charme et les difficultés quotidiennes de la vie à Jakarta (les embouteillages par exemple), nous semblaient anecdotiques. Au bout de 7 ans, nous avons dû partir aux Etats-Unis, ce fut un crève-cœur. 

Vous avez fait le choix de vous installer à Bali : qu’est-ce qui a été le déclencheur ?

Lorsque mon mari a décidé de quitter son entreprise, en 2014, nous nous sommes mis en quête de l’endroit idéal pour poser définitivement nos valises. Bali est devenue une évidence pour vivre l’Indonésie sans le stress de la grande ville. Mon mari a créé sa boite de consultant et je peux m’adonner à mes passions, écriture, lecture et peinture.

Comment êtes-vous arrivée à l’écriture ? Le processus d'écriture, l'éditeur...

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit. Jusqu'à « D’une âme à une autre » qui est un récit, le roman était mon domaine de prédilection. Mais jusque-là, je n’avais jamais cherché à passer le cap de la recherche d’éditeur.

Est-ce votre premier livre ?

Il est en tous cas le premier que j’ai soumis aux maisons d’édition. Auparavant, j’étais en plein blocage en terme de confiance en moi, je m’autocensurais, n’offrant aucune chance à mes écrits.

Comment avez-vous choisi le sujet de votre livre ? Un besoin de mettre par écrit l'épreuve du deuil et de se réconcilier avec votre père ?

Ce livre s’est imposé sans choix réel de ma part, et son écriture fut quasi…guidée. A ma plus grande surprise d’ailleurs. Ecriture, présentation aux éditeurs, publication, tout s’est enchainé naturellement, comme une évidence, c’est très curieux. Le décès de mon père, puisqu’il en est question, fut un détonateur. Je ne ressentais pas le besoin de me réconcilier avec lui puisqu’au contraire en bonne cartésienne je considérais qu’il était trop tard, il était mort n’est-ce-pas ? Or voilà, au-delà de la mort, mon père lui-même s’est appliqué, acharné à m’apporter des preuves de sa survivance. Ce fut un véritable séisme dans mes convictions.

Est-ce quelque part une thérapie ?

La thérapie, c’est mon père qui me l’a « imposée » toute l’année suivant son décès. La rédaction du livre n’est que la fin de la boucle qu’il a initiée. Il n’est pas simple de parler de ce sujet et encore moins de l’exposer par écrit comme je le fais avec ce livre. Les sceptiques sont légion (je le sais, j’en faisais partie), il est donc tout-à-fait possible que je sois perçue comme une autre de cette population d’illuminés. Pourtant la réalité est toute autre.

Qu'avez-vous appris sur vous lors de ce travail qui est aussi un cheminement intérieur?

Les leçons sont multiples. S’il est évidemment question d’une réconciliation avec mon père au-delà de la mort, il s’agit également et peut-être avant tout, d’une réconciliation avec moi-même. Sans réel boulot de ma part, dans une forme d’évidence. C’est très bizarre, mais le résultat est là. A 52 ans, il était temps, non ? Et pourtant j’étais à mille lieux d’imaginer cela possible et d’ailleurs je n’y pensais même pas, je crois que j’avais renoncé à me trouver la moindre capacité. J’ai appris alors que tout était possible et j’ai lâché (inconsciemment) tous mes schémas bloquants.

Le livre est sorti mi-janvier, quels sont les premiers retours et comment le vivez-vous?

Je vis intensément un bonheur de chaque instant. Les retours de mes lecteurs me comblent et je m’émerveille de constater que ma volonté de partage atteint son objectif. Des lecteurs anonymes prennent la peine de trouver mes coordonnées et de m’écrire pour me remercier, me racontant leurs propres expériences qu’ils ne partagent avec personne de peur de passer pour fous. C’est un merveilleux cadeau.

Un autre projet en vue ?

Oui bien sur, puisque tous les verrous ont sauté. Mon prochain livre sera un roman. Il est d’ailleurs presque achevé. L’action se situera entre Paris, Jakarta et Bali. 

Vos droits d'auteur sont reversés à l'association "la promesse d'Alexandre", souhaitez-vous en dire plus?

Je ne pouvais pas concevoir le moindre enrichissement pécunier avec un livre parlant notamment de la mort de mon père. J’ai reçu un tel amour lors de cette écriture que je voulais le partager à mon tour. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi de reverser l’intégralité de mes droits d’auteur à « La Promesse d’Alexandre ». Cette association s’occupe de réaliser les vœux d’enfants gravement malades. Je suis heureuse de pouvoir y contribuer.

 

Le livre est disponible entre autres en librairies, Fnac, Cultura, Amazon en version brochée, en version Kindle, et également à Bali (Vous pouvez contacter Florence : florencetassoni@gmail.com)

" D'une âme a une autre "- Florence Tassons - Edition Exergue

Livre Florence Tassoni

 

 

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Valerie Pivon
Publié le 26 juillet 2020, mis à jour le 27 juillet 2020