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DICTATURE : ses séquelles demeurent encore en Haïti.

Écrit par Lepetitjournal Haiti
Publié le 8 septembre 2016, mis à jour le 9 septembre 2016

 

 

Marcel Numa et Louis Drouin, deux héros fusillés à Port-au-Prince sur la place publique le 12 novembre 1964

 

Disparitions forcées : Devoir de mémoire-Haïti plaide pour la construction d'un monument-souvenir 30 ans après 1986.

Le samedi 19 novembre 2016, Devoir de mémoire-Haïti compte consacrer une journée, en mémoire de toutes les victimes du département du Nord d'Haïti.

A l'occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, le 30 août 2016, l'institution Devoir de mémoire-Haïti (Ddm-H) préconise la construction d'un monument, en mémoire des victimes de la dictature duvaliériste et des autres pouvoirs, « en vue de leur rendre leur identité, leur histoire et leur dignité ».

 

Plusieurs démarches ont été entreprises, sans succès, auprès de différents gouvernements (qui se sont succédé en Haïti), dans l'objectif de réaliser ce monument, fait savoir à AlterPresse la coordonnatrice de Devoir de mémoire-Haïti, Guylène Bouchereau Salès.

 

http://www.dailymotion.com/video/xgp5jm_quelle-prison-les-casernes-dessalines-et-fort-dimanche_news

 

L'espace, à Port-au-Prince, de l'ancienne prison Fort Dimanche, le lieu « le plus symbolique de tortures et d'exterminations », perpétrées par les Duvalier (périodes de François Duvalier 22 septembre 1957 ? 21 avril 1971 et de Jean-Claude Duvalier 22 avril 1971 ? 07 février 1986), est réclamé pour installer ce monument-souvenir.

 Toutes les Haïtiennes et tous les haïtiens seront heureux de voir Fort Dimanche devenir un parc de la mémoire, estime Devoir de mémoire-Haïti, qui dit attendre un gouvernement responsable pour donner l'autorisation d'établir un site de la mémoire à l'ancienne prison de Fort Dimanche.

 

Les séquelles de la dictature, encore vivaces 30 ans après 1986

30 ans après 1986, les séquelles de la dictature duvaliériste (1957-1986) demeurent encore dans la gestion publique, dénonce Devoir de mémoire-Haïti, dans une interview accordée à AlterPresse.

« Le dictateur s'en va, mais les séquelles de la dictature duvaliériste demeurent encore dans le pays, 30 ans après. Il reste encore des traces de la dictature dans nos réactions, dans nos façons de gouverner et dans nos façons de gérer les choses publiques », relève Guylène Bouchereau Salès.

Toutefois, « nous pouvons parler librement de nos disparus, nous pouvons écrire et commémorer la mémoire des victimes ».

 

https://www.youtube.com/watch?v=OFRbuhV-asY

 

Éduquer la jeunesse haïtienne sur son histoire récente

Devoir de mémoire-Haïti entend mener, dans les jours à venir, une campagne d'éducation, dans les écoles, dans l'objectif d'éduquer les jeunes sur leur histoire récente.

Le samedi 19 novembre 2016, une journée sera consacrée, en mémoire de toutes les victimes du département du Nord d'Haïti.

Beaucoup d'indices permettent de confirmer les disparitions et assassinats de centaines de citoyens dans le Sud-Est du pays, plus particulièrement dans l'arrondissement de Belle Anse (à Thiotte, Grand Gosier et Mapou), pendant la période de 1964 à 1966, selon une enquête, réalisée récemment par des membres de Devoir de mémoire-Haïti.

Des paysans ont été massacrés, en 1964, dans ce département géographique, sous la dictature de François Duvalier (22 septembre 1957 - 22 avril 1971).

www.alterpresse.org

et sources combinées

lepetitjournal.com/haiti

lepetitjournal.com haiti
Publié le 8 septembre 2016, mis à jour le 9 septembre 2016

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