ON A TESTE POUR VOUS – Le Pubcrawl et la Stammtisch de “Neu in Frankfurt”

Publié le 18 mai 2016, mis à jour le 19 juillet 2016

Chaque semaine, depuis quelques années, le groupe ?Neu in Frankfurt? organise de nombreux évènements ouverts à tous. Le but ? Faire de nouvelles rencontres et passer un bon moment avec des Allemands et d'autres expatriés. Vous avez peut-être entendu parler du Pubcrawl, la célèbre tournée des bars d'Alt-Sachsenhausen qu'organise le groupe. Lepetitjournal.com/francfort l'a testé pour vous.

Vous passez vos soirées devant votre télévision avec pour seule compagnie votre chat Gribouille ? Vous rêvez de soirées endiablées ou simplement d'un peu de contact humain autour d'un dîner ? Le groupe ?Neu in Frankfurt?, créé en 2011, propose de nombreux événements aux personnes nouvellement arrivées dans la ville. Quizz dans les pubs le lundi, repas à thème le mardi, soirée cinéma le jeudi, tournée des bars les vendredi et samedi? Tout un programme pour lutter contre la solitude. Lepetitjournal.com/francfort a testé pour vous deux évènements organisés par le groupe : un Pubcrawl (tournée des bars) et une Stammtisch (rencontre d'habitués). Nous en sommes ressortis le foie surchargé et le ventre repu, avec tout un tas de nouveaux amis.

A la découverte des bars d'Alt-Sachsenhausen

Pour mon premier événement avec le groupe, je décide de tester le célèbre Pubcrawl. Vendredi soir, 22 heures, rendez-vous place du Römer. Maxence et moi sommes dans les starting blocks, entourées d'une vingtaine d'autres jeunes curieux prêts à découvrir quelques uns des bars mythiques de la ville. D'ordinaire, c'est le fondateur, Adrian, qui encadre la sortie. Notre organisatrice de ce soir, Alexandra, est étudiante en langues à l'université Goethe et miracle, elle parle français. Elle nous sert des shots dans des gobelets en plastique avant de nous conduire par l'Eisener Steg sur notre terre à conquérir : la rue Rittergasse. L'ambiance est bon enfant, les participants agréables. Au cours de la soirée, nous faisons escale dans cinq bars.

Parmi eux, un pub irlandais, un bar karaoké, un autre proposant plus de 200 sortes de shooters et une boîte de nuit. Une programmation éclectique pour mettre tout le monde d'accord. Pour délier les langues et réchauffer les c?urs, un shot nous est offert dans chacun des lieux contre notre participation de 15 euros. Chose étonnante, mon allemand s'améliore au fur et à mesure que j'absorbe le contenu des petits verres colorés... Les groupes commencent à se mélanger. Certains sont des habitués, ils ont attendu patiemment le week-end pour évacuer les émotions de la semaine et faire de nouvelles rencontres. Nous faisons la connaissance de joueurs d'une équipe de football de la région, venus tester le Pubcrawl pour leur nuit à Francfort. ?C'est un forfait qui nous permet de découvrir un certain nombre de lieux en peu de temps tout en restant libres. Si nous voulons rester dans un bar ou si nous voulons partir, nous pouvons?. Au fur et à mesure que nous enchaînons les bars, le groupe se disperse et effectivement, au bout de la nuit, il ne reste plus que les vaillants, Maxence, Alexandra et moi en tête. En l'espace d'une nuit à Francfort, nous leur avons montré que les Français savent faire la fête ! A refaire !

Quand on aime, on en redemande

Séduite par l'expérience du Pubcrawl, je décide de participer à un second événement, organisé par le groupe : la Stammtisch. Mardi, 19 heures, je pousse la porte du Sapo Rey, un bar colombien d'Alt-Sachsenhausen. Le lieu est entièrement décoré aux couleurs du pays de Shakira et il y résonne une musique exotique, donnant envie de danser la salsa. Une trentaine de personnes âgées de 25 à 55 ans y sont regroupées.

Timide, je me dirige vers l'organisatrice, Franziska, qui parle français. Elle me présente à quelques personnes, le temps de la préparation du buffet. C'est ainsi que je fais la connaissance d'Andrea, 30 ans, dont c'est aussi la première Stammtisch. Elle est arrivée de Roumanie en début d'année. Elle m'explique : ?je suis venue pour me changer les idées, pour rencontrer des personnes en dehors du cadre strict de mon travail?. Ensemble, nous nous dirigeons vers le buffet. Moyennant 15 euros, nous goûtons toutes sortes de spécialités, principalement à base de pommes de terre, de poulet et de riz. L'assiette pleine, nous nous installons à la table de Daniel et de Ralph, 27 et 54 ans. Tous deux travaillent dans l'informatique. C'est Daniel qui a initié Ralph à ce groupe et ils n'en sont pas à leur premier événement. ?J'apprécie ce genre de rencontres parce que ça me permet de découvrir de nouveaux lieux, les participants sont accueillants et ça me permet de travailler mon anglais? explique Ralph, originaire de Bâle. Au cours du repas, nous discutons travail, loisirs, cuisine, politique... Mes trois nouveaux amis établissent même une liste des artistes allemands que je dois écouter, Rammstein et Roger Cicero en tête. Les chansons populaires à succès sont aussi évoquées, mais avec un petit sourire complice.

Initiation à la cuisine colombienne

Ralph se ressert plusieurs fois. Ça ne fait aucun doute, la cuisine colombienne lui plaît. ?La dernière fois nous sommes allés dans un pub pour un repas américain et la fois d'avant nous avons dîné africain. C'était surprenant parce que nous avons mangé avec nos mains. Jusqu'ici la Stammtisch colombiennne est ma préférée?. Franziska, l'organisatrice nous rejoint pour le dessert et nous en dit un peu plus sur le groupe. Les Stammtisch sont organisées depuis 2014 et rassemblent une trentaine de personnes par repas. Ce soir, il y a une quinzaine d'habitués, les autres sont des nouveaux participants. La plupart, environ 80% sont des étudiants allemands ou des Allemands fraîchement débarqués dans la ville pour raison professionnelle. Le groupe compte aussi quelques Espagnols, Chinois et Français, même si je suis la seule ce soir. A propos de son français, Franziska m'explique qu'elle a travaillé durant huit mois à Disneyland, une expérience mémorable. Et au sujet de l'organisation d'un repas français, elle déplore qu'il n'y ait pas de lieu français qui puisse accueillir un grand groupe un soir de semaine, mais si un tel lieu ouvrait ses portes, elle serait la première à s'y rendre. La soirée continue et, pris dans nos discussions diverses et variées, nous sommes les derniers à partir. Nous quittons ce lieu coloré pour retrouver le chemin de la maison. Pas de doute, cette soirée était bien mieux qu'une soirée TV avec mon chat.

Pour en savoir plus sur le Pubcrawl, cliquez ici

Et sur le groupe ?Neu in Frankfurt?, c'est ici