Etudes, stages, emplois, les possibilités de mobilité à l'étranger sont multiples. Le mieux est encore de conjuguer centre d'intérêt et activité professionnelle. Pour obtenir une première expérience, les jeunes peuvent tenter l'aventure d'un volontariat écologique franco-allemand. A l'occasion du "Open Ohr Festival" de Mayence fin mai dernier, lepetitjournal.com/francfort s'est attardé sur le stand du "FÖJ" ("Freiwiliges Ökologisches Jahr") pour en savoir davantage sur leurs activités.
Jochen Frey et quelques volontaires françaises en Allemagne
(Photo SC lepetitjournal.com/francfort)
FÖJ, DFÖJ, VEFA : késako ?
En Allemagne, après le bac, lors d'une année de césure ou simplement pour découvrir un autre univers, il est assez répandu d'effectuer un volontariat durant une année entière. Si celui-ci se concentre autour de thématiques ayant trait à l'environnement, il s'agit d'un volontariat écologique, "FÖJ". Cette expérience ne se limite pas aux frontières de l'Allemagne puisqu'il peut même s'effectuer en France. Pour les Français, le Volontariat Ecologique Franco-Allemand (VEFA) est le pendant du "Deutsch-Französische Ökologische Jahr" (DFÖJ) et s'inscrit dans le cadre du service civique. Les jeunes Français désireux de partir en Allemagne se renseigneront sur le VEFA dans les bureaux situés à Dijon, alors que pour l'Allemagne la structure de référence est le FÖJ / KUR de Mayence.
Mélody, volontaire au BUND de Coblence 
Le volontariat écologique en pratique
Jochen Frey, en charge de l'organisation du volontariat et du suivi des participants se réjouit du succès du programme. Pour cette année, pas moins de 36 volontaires allemands sont partis en France et 32 Français se sont rendus outre-Rhin. Depuis la création du volontariat franco-allemand en 2006, les effectifs ont doublé chaque année pour enfin atteindre un nombre comparable de participants allemands et français. En effet la première année, sept jeunes Allemands sont partis dans l'Hexagone contre seulement un Français intéressé. Jochen se souvient qu'au départ il n'était pas facile non plus de trouver des structures d'accueil. Avec les années, elles se sont multipliées et diversifiées. "En plus des fermes, les volontaires travaillent au sein d'institutions comme des musées ou bien dans des associations, des éco-villages, des magasins équitables...". Que l'on aime être au contact de la terre ou plus à l'aise devant un ordinateur, le volontariat écologique ne se limite pas à un seul domaine d'activité. Mélody, jeune Française de 23 ans, actuellement volontaire à Coblence au sein de l'association "BUND" ("Bund für Umwelt und Naturschutz Deutschland"), affiliée au réseau des Amis de la Terre, poursuivra même l'aventure à la fin de son contrat grâce à un mini-job. "Je me suis toujours sentie concernée par l'écologie. Le volontariat est un réel moyen de s'épanouir, on se sent porté par le mouvement" déclare-t-elle. Jochen rappelle qu'en plus de créer un premier réseau professionnel, le volontariat est avant tout une grande famille. Les jeunes restent en contact tout au long de l'année grâce à des séminaires subventionnés par l'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ).
(Photo : SC lepetitjournal.com/francfort)
Sensibiliser le public
Une partie des volontaires se sont notamment donné rendez-vous au "Open Ohr Festival" sur les hauteurs de la citadelle de Mayence, lors du weekend de Pentecôte. Tous les ans le festival se concentre autour d'une thématique en particulier. 2015 était l'occasion de réfléchir sur les réfugiés. Depuis sept ans maintenant, le volontariat écologique possède un stand. Cette année pour s'adapter au thème, les activités proposées tournaient autour de la notion de réfugiés climatiques. Mélody explique : "Avec la montée du niveau de l'eau, des îles entières seront submergées, obligeant la population à quitter leur terre et tenter de trouver un accueil ailleurs". Sur le stand, le public pouvait entrer dans le "Refugium", tente symbole d'un havre de pays. Au menu des activités, bacs à eau et à sable pour alerter sur la progression du désert dans les territoires habités et dégustation de thé à base de plantes "réfugiées". Ces dernière, originaires des quatre coins du monde, ont trouvé asile en Allemagne et se sont adaptées au climat local.
En route pour Paris
Ce premier événement de grande ampleur s'inscrit dans toute une série d'actions en marge de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en présence de la scène politique internationale du 30 novembre au 11 décembre 2015. Mélody est en charge de l'organisation de ces événements avec le "BUND" de Coblence. "L'objectif est de réunir le maximum de personnes le 12 décembre à Paris pour un grand rassemblement. Il est temps de réagir enfin et de lutter contre le réchauffement climatique". Pour tous ceux qui ne pourront pas se rendre à Paris, d'autres événements s'étalent tout au long de l'année sous le slogan "Allez Hopp ! Paris". Mélody sera notamment à Dijon le 14 juillet pour accueillir les cyclistes d'Alternatiba qui partiront à l'assaut des routes de France en tandem. Le volontariat a aussi permis à la jeune femme de revoir ses projets professionnels. Après des études d'allemand en France, elle poursuivra au semestre d'hiver prochain par un master en sciences des cultures à l'université de Coblence.
Sarah Cercley (www.lepetitjournal.com/francfort), jeudi 20 août 2015
Rediffusion du 10 juin 2015
Tout savoir sur le volontariat écologique franco-allemand par ici
L'info en plus :
Des structures "BUND" sont présentes dans chaque région d'Allemagne, y compris en Hesse à Francfort.
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