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PATRIMOINE – "Le risque est rémunérateur mais il faut se donner du temps"

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 3 janvier 2017, mis à jour le 2 janvier 2017

 

Les Français expatriés ont des problématiques patrimoniales et fiscales spécifiques. Assurance-vie, investissement immobilier ou financier, Vincent Roynel, Responsable commercial CGP pour Le Comptoir, nous donne les clés d'une gestion de patrimoine réussie

Lepetitjournal.com : Qui sont les conseillers en gestion de patrimoine ?
Vincent Roynel : Le terme de conseiller en gestion de patrimoine n'a pas de définition juridique en France alors qu'il y a environ 2.800 cabinets, composés d'anciens banquiers, d'assureurs? Un conseiller de gestion en patrimoine indépendant (CGP) est un chef d'orchestre qui doit avoir des compétences en droit, en fiscalité, assurances, immobilier et finance... Il va par exemple proposer des solutions d'investissement, qui sont activement gérées par des gérants.

Le conseiller entretien une relation de confiance avec ses clients. Il est rémunéré les encours qui lui sont confiés.  Aujourd'hui les CGP gèrent 7% de l'épargne financière.

Y a-t-il une règle d'or pour bien gérer son patrimoine ?
Il est essentiel de procéder d'abord à une véritable étude patrimoniale. C'est la clé. Le CGP doit être à l'écoute des besoins de ses clients, les conseiller au mieux et leur proposer les produits et services en ligne avec leurs attentes.

Ensuite, il faut faire une approche par horizon d'investissement. On va examiner votre situation personnelle (contrat de mariage, investissements déjà réalisés, nombre d'enfants, de combien de lits?). A quoi doit servir le capital que vous allez immobiliser ? Aux études de vos enfants ? A préparer vos retraites ? Un tour du monde ? Car défiscaliser, en soi, ce n'est pas un projet. Votre CGP va synthétiser vos réponses et vous proposera des solutions pour percevoir des revenus, éventuellement réduire votre assiette fiscale et optimiser votre performance.

Quel est le rôle du Comptoir ?

Le Comptoir est la marque dédiée aux indépendants du Patrimoine basée sur un modèle propre : une association d'une boutique historiquement proche des Conseillers en Gestion de Patrimoine, CPR AM et la puissance d'un leader, Amundi. Le Comptoir c'est aussi une équipe commerciale 100% dédiée aux CGP avec une mobilisation régulière des spécialistes produits, gérants et stratégistes.

Nous nous attachons à proposer le meilleur des produits issus de l'ensemble des expertises les plus solides du Groupe Amundi et un accompagnement sur mesure. 

Notre particularité réside dans le fait que nous avons procédé à une sélection riche, rigoureuse et diversifiée pour les CGP, un "best-of" de toutes les gestions de CPR AM, d'Amundi et d'Amundi Immobilier (1er gérant de SCPI et d'OPCI en termes d'encours).

Notre objectif est de distribuer ces produits auprès des Conseillers de Gestion du Patrimoine dont Crystal group, spécialisé dans l'accompagnement des expatriés. Nous travaillons en B to B, d'où le partenariat avec Crystal qui est au contact des clients non-résidents. 

 

Un client doit-il apporter un montant minimum ?

Chez CPR-AM, l'accompagnement de nos partenaires est plus que jamais notre priorité. Nous nous devons d'être à leur côté, à leur écoute afin d'être en mesure de leur apporter les bons  conseils et leur proposer les solutions d'investissement  et les services adaptés.

Amundi est une filiale du Crédit agricole et accompagne les clients du plus modeste au plus fortuné. Les CGP ciblent plutôt l'équivalent de la clientèle banque privée, à partir de 100.000 euros environ. Nos expatriés sont souvent des gens plus fortunés que la moyenne et sont dans cette cible. Notre approche est adaptée aux chefs d'entreprise.

Y a-t-il des placements à privilégier quand on est expatrié ?

Si vous voulez faire croître votre capital, il faut prendre des risques ! Le risque est rémunérateur mais il faut se donner du temps et bien entendu s'informer des risques de perte en capital. Le principe de l'investissement, dans l'immobilier ou dans les actifs financiers, c'est la notion de prise de risque par rapport à la rentabilité, elle est connexe.

Les expatriés ont intérêt à investir dans de l'immobilier de bureau, la « pierre papier », via des SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier). Ce sont des   offres destinées à développer leur patrimoine (voir article : Les SCPI? ou l'investissement immobilier enfin accessible !), alors que la résidence principale est du savoir-faire de nos notaires et de nos banquiers.
Chez Amundi immobilier, on peut le proposer à des expatriés liés à un groupe français, cela leur permet de garder un lien avec la France ou l'Europe, de générer des revenus avec un actif investi par exemple à Paris. Il est encore temps d'en profiter car on a encore en Europe des capacités à s'endetter à des taux très faibles or les taux de rendements vont tourner autour de 4 à 5%.

Crystal va pouvoir recommander un contrat d'assurance-vie qui offre aux non-résidents des avantages conséquents. Ces contrats ne sont pas soumis aux prélèvements sociaux, n'entrent pas dans l'assiette de calcul de l'ISF, et en fonction des conventions fiscales, la fiscalité peut être neutralisée (au Luxembourg notamment). Sur un contrat d'assurance-vie, vous pourrez avoir des fonds gérés par des sociétés partout dans le monde qui eux-mêmes vont investir dans toutes les stratégies : des infrastructures de développement en Asie, de la dette émergente au Brésil, des actions au Japon?

Pour investir dans la sphère financière, il faut savoir que c'est une sphère déconnectée de la réalité. Les marchés financiers sont dans une phase systématique d'anticipation sur les années à venir. Ils montent, c'est une marque d'optimisme et de confiance.  Les crises s'accélèrent (SRAS, crise ukrainienne, Brexit, élection de Trump) reviennent de plus en plus vite. En conséquence, les marchés sont de moins en moins déstabilisés. Il faut savoir diversifier ses investissements, mais essaimer partout n'est pas forcément la bonne solution car le suivi peut devenir très rapidement difficile.

La finance solidaire, ça existe ?

Une offre à fort impact social a été développée chez Amundi avec Habitat et Humanisme et CCFT Terre solidaire. L'ISR (Investissement Socialement Responsable) est un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental. Ces fonds permettent de financer l'emploi, le logement de personnes en difficulté, l'accès à l'eau et à l'alimentation pour les populations défavorisées, l'agriculture bio, etc.

Ce sont des fonds diversifiés peu risqués dont les rendements sont de l'ordre de 3 à 5% par an). L'idée c'est de distribuer une partie des revenus et des frais de gestion (entre 25 et 40%) aux organismes sélectionnés.

Propos recueillis par MP Parlange (www.lepetitjournal.com) mardi 3 janvier 2017

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Publié le 3 janvier 2017, mis à jour le 2 janvier 2017

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