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PROTECTION SOCIALE - Un livret qui prépare les femmes à l'expatriation

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Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 2 février 2016, mis à jour le 3 février 2016

 

La Caisse des Français de l'Etrangers (CFE), Humanis et Expat Communication présentent un livret pratique de conseils et adresses sur la protection sociale au féminin. De quoi répondre à toutes les questions que se posent les femmes qui voudraient conserver le confort d'une protection sociale à la française lorsqu'elles partent à l'étranger.

 

Ce sont souvent les femmes qui se trouvent dans la situation de demandeur d'emploi à l'étranger. Pour Alix Carnot, directrice du développement chez Expat Communication, d'après la grande enquête « Comment les couples conjuguent ils deux carrières en expatriation ? » menée par ExpatValue* sur tous les couples qui s'expatrient parce que l'un a trouvé du travail à l'étranger, ce sont à 91% des femmes qui suivent leur mari.
Les conjointes d'expatriés aspirent la plupart du temps à un travail ou à un accomplissement personnel. Bien souvent la barrière de la langue, la méconnaissance du marché local et l'absence de réseau représentent des obstacles pour trouver un travail. La femme expatriée doit souvent renoncer à sa zone de confort et bien souvent cela signifie accepter de régresser au niveau hiérarchique et salarial.

La situation professionnelle et son impact sur la protection sociale

Le Livret L'expatriation au féminin apporte tous les conseils pratiques, des témoignages et les adresses nécessaire pour préparer au mieux son départ, en fonction de la situation personnelle et professionnelle de chacun.

Statut d'expatriée ou contrat local, à son compte, inactive avec un statut d'ayant droit, ou encore retraitée, on ne rentre pas dans les mêmes cases au regard de la protection sociale. Lorsque le contrat de travail est « d'expatrié » le travailleur est toujours, en regard du droit du travail, lié à son siège en France et bénéficie d'une clause de retour. Bien sûr ce contrat concerne, comme le montre l'enquête évoquée ci dessus, principalement les hommes.

Les conjointes trouvent leur poste sur place et le contrat est souvent local, ce qui signifie que l'on est relié à l'entité du pays d'accueil. En créant une entreprise à l'étranger avec le statut d'indépendant, la conjointe est obligée de cotiser au régime de base du pays d'accueil. Mais on peut également conserver une protection sociale à la française via la CFE et Humanis. 30% des femmes d'expatriés deviennent auto entrepreneurs dans leur pays d'accueil et sont concernées par ce cas de figure.

La femme qui accompagne peut aussi prétendre au statut d'ayant droit et est prise en charge en termes de protection sociale au même titre que l'adhérent. Cela concerne le conjoint et / ou les enfants. Attention, dès que l'ayant droit reprend une activité professionnelle, que ce soit en France ou à l'étranger, il perd ce statut et doit cotiser pour son propre compte.

Autre injustice à laquelle il faudrait remédier, la femme d'expatrié est plus susceptible d'avoir des trous sur son CV qui correspondent à la phase d'installation dans le pays d'accueil et à la recherche d'un emploi. Dans un rapport de juillet 2015 d'Hélène Conway Mouret sur le retour en France, la sénatrice des Français de l'étranger évoquait les préoccupations des expatriés français au moment du retour. 54% des Français de l'étranger sont préoccupés par l'emploi au moment du retour en France. Une angoisse d'autant plus présente chez les femmes qui doivent justifier une carrière décousue.

La femme, souvent plus vulnérable au regard de la protection sociale à l'étranger
La femme qui suit son mari à l'étranger bénéficie d'un statut d'ayant droit si elle ne travaille pas et n'a pas de ressources personnelles. Les subtilités administratives sont nombreuses et une simple négligence peut prendre des conséquences désastreuses pour le bon déroulement de l'expatriation.

Sophie Mathias,responsable du développement à la Caisse des Français de l'Etranger, rappelle qu'il existe trois types de cotisations. L'expatrié peut cotiser soit au régime local de protection, soit à la CFE, soit à une assurance privée. En cotisant à la CFE, l'expatrié conserve une protection sociale « à la française » qui assure la continuité avec la Sécurité Sociale pour les trois assurances de base à savoir, le régime de base maladie – maternité, les accidents de travail ou maladies professionnelles pour les salariés et enfin les retraites de base pour les salariés.

La maternité
Si vous êtes partie depuis plus de 3 mois à l'étranger sans vous soucier de votre couverture maladie-maternité et que vous n'avez pas adhéré à la CFE, la situation se complique si vous tombez enceinte. C'est un facteur essentiel à prendre en compte quand on sait qu'aux Etats-Unis le cout d'un accouchement varie de 10.000 à 50.000 €. Une application disponible sur tous les smartphone et Android a été mise en place par la CFE. Elle accompagne les femmes de manière individuelle tout au long de la grossesse à l'étranger. Elle fournit de nombreux conseils, des astuces, et permet de suivre les démarches administratives et médicales à ne pas oublier. Avec cette application, les femmes enceintes peuvent également avoir accès à des témoignages précieux de femmes qui ont accouché à l'étranger. Ces témoignages créent de la cohésion et un sentiment d'identification qui peut rassurer la femme enceinte.

Si vous êtes détachée, il n y a pas de problème, l'ancienne caisse continuera à prendre en charge l'ensemble des soins. Si vous adhérez à la CFE dès votre départ de France, rien ne change car tout est pris en charge, la CFE étant la continuité du régime général. La CFE prend en charge l'accouchement qu'il se déroule à l'étranger ou que la femme décide de rentrer en France pour le grand jour. Si l'on rentre en France enceinte et que l'on n'a plus de lien avec la Sécurité Sociale française, le remboursement des frais de maternité ne sera pas effectué.

Attention, la CFE ne prend en charge l'accouchement que dans la limite des tarifs de la Sécurité Sociale appliquée en France. Sylvaine Emery, Directrice des activités internationales et Outre-Mer du groupe Humanis, donne l'exemple d'une femme qui accouche à Singapour. Elle doit payer 13.000 euros ; si elle a adhéré à la CFE, celle-ci lui remboursera 2.500 euros. Si la femme cotise également chez Humanis, elle sera remboursée de 11.000 euros.

Les enfants
Plusieurs pages du Livret sont consacrées aux enfants qui réclament une attention spécifique. Attention par exemple de bien faire vérifier les yeux et les dents des enfants avant le départ. Hélène qui vit aux Etats-Unis témoigne « Je n'avais pas eu le temps de faire vérifier les yeux de Quentin, qui s'est plaint dès les premières semaines qu'il ne voyait rien au tableau… Chez le médecin ce fut difficile, j'ai dû faire l'interprète car Quentin ne maitrisait pas l'anglais... » Des détails qui paraissent anodins en France prennent une toute nouvelle ampleur une fois arrivés à l'étranger. Il faut se prémunir au maximum en vérifiant également que les vaccinations sont bien à jour.

Ce livret montre qu'une expatriation réussie passe essentiellement par une préparation minutieuse élaborée au préalable. La femme qui s'expatrie, qu'elle suive son mari ou qu'elle parte travailler à l'étranger doit être préparée à tous les cas de figures et les subtilités administratives en cas de grossesse, de divorce ou de garde d'enfants.
Mathilde Poncet (www.lepetitjournal.com) - Mercredi 3 février 2016 

* L'enquête Expat Value regroupe les témoignages de plus de 3.500 couples

Le livret est téléchargeable gratuitement sur le site de Femmexpat mais on peut aussi le commander pour le recevoir dans sa version papier en envoyant un mail à cette adresse : prescillia.freitas@expatcommunication.com en indiquant son adresse postale. 

Pour en savoir plus : Partir en couple - Comment conjuguer carrière et expatriation ?
Alix Carnot - "les conjoints d'expatriés veulent travailler pour lutter contre l'angoisse"

le site de la CFE
le site de Humanis
le site de Expat Communication
le site de Femmexpat

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Publié le 2 février 2016, mis à jour le 3 février 2016

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