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AGIRabcd – Des retraités au service de tous, partout dans le monde

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 24 août 2014, mis à jour le 27 juin 2014

 

Présente dans 80 pays, l'Association Générale des Intervenants Retraités (AGIRabcd) fête ses 30 ans. Appui de projets économiques, enseignement, santé, les bénévoles offrent leurs compétences et leur expérience à tous, et comptent sur les expatriés pour ouvrir quelques portes

Créée en 1983, AGIRabcd (Association Générale des Intervenants Retraités - actions de bénévoles pour la coopération et le développement) a fêté ses 30 ans en présence de la ministre déléguée aux personnes âgées Michèle Delaunay, l'ancien ministre de la Santé de Mauritanie, l'ancien ministre de la coopération Jacques Godfrain, le président de France-Volontaires, des responsables de la Sécurité Routière, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, de la Fondation Abbé Pierre?  

Cette association de seniors bénévoles réalise des missions de transfert de compétence dans le monde entier. Elle permet aux retraités et préretraités français qui souhaitent rester actifs, de se rendre utiles. 2.700 bénévoles sont ainsi disponibles pour des missions allant de quelques jours à quelques mois, en France comme à l?étranger, notamment dans les pays en voie de développement.

Chaque année, ils effectuent environ 25 à 30.000 journées de mission. Leurs formations et donc leurs domaines de compétences sont très variés : on trouve en effet parmi eux des artisans, des professionnels de l'agriculture, de l'enseignement, d'anciens cadres et responsables d'entreprises, des agents techniques, de la santé, de l'assurance, de la banque, des ingénieurs etc.

Jean-Michel et ses élèves du Lycée Français de Tokyo (photo personnelle)

"50% des missions de l'association sont dédiées à l'enseignement", précise Dominique Epstein, responsable du département Asie : "on a des professeurs retraités de l'éducation nationale, qui font du soutien scolaire et encadrent des élèves lorsqu'il n'y a pas d'accès à l'enseignement francophone (voir à ce sujet l'article de notre édition de Bangkok). D'autres font des "dépannages", comme Jean-Michel qui a remplacé au pied levé, au Lycée Français de Tokyo, un professeur titulaire rapatrié pour raisons de santé".  AGIRabcd aide aussi à la création et au fonctionnement d'écoles.

 

Formation professionnelle
La formation professionnelle n'est pas en reste. Ainsi, René-Pierre (photo personnelle), un chef de cuisine retraité, est parti plusieurs semaines à Bangalore, en Inde, donner des cours de cuisine dans une école hôtelière. La mission consistait en des cours pratiques mais pas uniquement. Des séances de formation à l'hygiène ou sur le vin ont eu lieu, ainsi que la préparation d'un diner de gala. "Les grands bénéficiaires de cette mission auront été d'abord les étudiants. Il faut noter le grand intérêt porté par ceux-ci à découvrir une autre façon de faire de la cuisine européenne telle qu'ils l'ont apprise dans les manuels ou par leur professeur", raconte le volontaire.

Les missions de santé, dans le domaine dentaire ou la kinésithérapie sont aussi nombreuses. Elles peuvent consister par exemple à la mise en place d'ateliers pour rendre les populations handicapées du Vietnam, rendues malades par l'agent orange, plus autonomes.

L'appui au développement économique
Etudes de faisabilité, audits, les séniors d'AGIRabcd sont efficaces sur tous les fronts. L'une d'entre eux, Brigitte, s'est rendue au Vietnam pour venir en aide, pendant une année à l'ONG "Mekong quilts" spécialisée dans les édredons molletonnés. Cette ONG crée de l'emploi en couture pour plusieurs centaines de paysannes très pauvres, ce qui leur permet de rester au village tout en ayant les moyens de s'occuper de leurs enfants et de les scolariser. Brigitte s'est attachée à adapter le style et les couleurs des collections au goût de la clientèle principalement occidentale, à mettre en place des outils informatiques pour la gestion de la mise en fabrication, à développer le contrôle qualité de la production.

Infatigable, Dominique Epstein cherche aussi à développer un partenariat avec France Volontaires "pour promouvoir des missions en binôme. C'est important d'ouvrir le volontariat à l'intergénérationnel".
AGIRabcd est une association sans but lucratif et les intervenants sont bénévoles. Les frais afférents à une intervention sont pris en charge, le cas échéant, par le demandeur : voyages, déplacements, hébergements, repas, assurances à l'étranger. Le demandeur contribue aux frais de gestion de l'Association mais la collecte de fonds est souvent nécessaire. Aujourd'hui des menaces pèsent sur le bénévolat du fait de problèmes conjoncturels (insécurité dans certains pays) et de la crise. C'est de plus en plus difficile de boucler les budgets des missions du fait de la baisse des crédits.

Bernadette avec les enfants d'une école en Thaïlande (photo personnelle)

Les expatriés, des vecteurs

La communauté française expatriée est un pont qui permet de faciliter les mises en relation et de faire avancer les projets. "Les expatriés sont des vecteurs qui permettent à de nombreuses missions d'aboutir, estime Dominique Epstein. C'est important qu'ils pensent à nous solliciter s'ils ont besoin d'une aide ponctuelle, pour eux ou pour une association qu'ils connaissent. Dès qu'il y a besoin d'une expertise, la transmission de savoir-faire de ceux qui ont un beau parcours de vie est un apport inestimable".

MPP (www.lepetitjournal.com) lundi 17 juin 2013

En savoir plus : www.agirabcd.org

logofbinter
Publié le 24 août 2014, mis à jour le 27 juin 2014

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