La semaine dernière, lepetitjournal.com/cologne lançait un dossier de trois volets sur la petite enfance. Le 1er août 2013, la loi prévoit une place en crèche pour tous les enfants âgés de un à trois ans. Après trois années, les difficultés persistent malgré les efforts effectués par l’Allemagne. Cette semaine, la parole est aux parents. Les premiers confrontés aux difficultés de trouver une place en crèche pour leur enfant, ce sont eux. Les délais sont longs et mieux vaut s’y prendre à temps.
"Mon fils a maintenant 2 ans et 7 mois. Lorsqu'il avait 6 mois, j'ai commencé à contacter des Kindergarten franco-allemands dans l'espoir de lui trouver une place. Toutes les Kitas bilingues m'ont répondu négativement, en disant que les frères et soeurs des enfants déjà là-bas étaient prioritaires ", témoigne Anne-Sophie Graffet-White. "J'ai relancé plusieurs fois mais sans succès", ajoute-t-elle.
Chiraz Zapf, également rédactrice pour lepetitjournal.com/cologne, abonde dans le même sens : "Je cherchais une place dans une Kita franco-allemande. Il n’y a pas grand choix puisqu’il n’y en a que trois à Cologne. J’ai essayé de m’inscrire sur les trois et une seule a donné une réunion d’information : ils ont dit qu’ils avaient une liste d’attente jusqu’en 2018. Aucune place d’ici là pour les moins de 3 ans ".
La même galère pour tous les parents
Lorsqu’elle est arrivée en Allemagne, Elise Grandjean a elle aussi eu des difficultés pour trouver une place en crèche pour sa fille de deux ans à l’époque. "Nous l’avons inscrite dans toutes les Kitas ici, que ce soit privées, d’Etat ou catholiques. Il n’y avait pas de place, donc nous avons du nous orienter vers quelque chose qui était 100% privé. Très cher évidemment, ce qui fait que nous n’avons pas pu la mettre à temps complet". Puis, un coup de chance : elle voit dans le journal qu’une crèche semi-privée ouvre à Zollstock, leur lieu de résidence. Soit 80 places d’un coup. "J’ai tout de suite envoyé la candidature et nous avons eu une place au mois d’août alors que nous étions arrivés au mois de janvier".
Les parents souvent contraints de penser à un plan B
Lorsque l’attente est trop longue, les parents n’ont d’autre choix de se tourner vers d’autres solutions. Chiraz a finalement choisi de se tourner vers une Kita anglo-allemande : "Nous voulons absolument que ce soit une Kita bilingue donc nous avons regardé pour une anglo-allemande. Nous avons vécu dix ans aux États-Unis et c’est la langue de communication avec mon mari. Là, il y a beaucoup plus d’options mais par contre elles sont privées. Nous devrions finalement avoir une place au mois de janvier, mais sans garantie".
Faute de place, délais trop longs, les parents sont souvent contraints de choisir d’autres options. Elles existent : Elterninitiative, nourrices, baby-sitters ou grands-parents souhaitant garder des enfants.
Des solutions alternatives existent
La solution de la nourrice ou gardienne d’enfant (Tagesmutter) reste une alternative à la crèche. Elle est pourtant peu utilisée. D’après les derniers chiffres connus de 2012, 558.000 des enfants de moins trois ans étaient dans des centres de garde d’enfants ou pris en charge par une nourrice, d’après l’institut Destatis. 88.000 d’entre eux seulement étaient gardés par 43.400 gardiennes d’enfants.
La crèche privée ou la baby-sitter peuvent être d’autres solutions à la crèche traditionnelle. Plus original, il existe aussi des grands-parents n’ayant pas de petits-enfants qui souhaitent garder les tous petits.
Emilie Kauff (www.lepetitjournal.com/cologne) Mercredi 4 mai 2016
A relire : PETITE ENFANCE - Des efforts insuffisants pour augmenter le nombre de places en crèche (1er volet)
Pour aller plus loin, relire l'article consacré à la petite enfance en 2012 dans lequel différentes mamans parlaient de leur mode de garde.
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