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THIERRY ROUGE - Quelques conseils pour se lancer dans la restauration au Maroc

Écrit par Parler Darija
Publié le 14 mars 2017, mis à jour le 17 mars 2017

 

Thierry Rougé, comme beaucoup de français avant lui, a tout quitté pour s'installer à Casablanca. Son savoir-faire, monter et gérer des établissements de restauration et d'hôtellerie. Le Maroc est pour lui la destination idéale pour s'épanouir professionnellement, mais ce n'est pas sans quelques péripéties et  agréables rencontres.  Il a accepté de partager avec nous son expérience et donner quelques conseils à ceux qui, comme lui, veulent se lancer dans l'aventure marocaine.

Comment vous est venu l'idée de vous installer au Maroc ?

Mon épouse est marocaine. Elle a quitté le Maroc pour faire ses études supérieure. On s'est rencontré à Paris où je vivais et travaillais. Je tenais des bars sur Pigalle : Café concert et bar à cocktails.

On s'est marié et après quelques années, on en avait marre de la vie parisienne. On s'est dit Casablanca pourquoi pas. Ici, il y a beaucoup de choses à faire. Maintenant, cela fait 5 ans qu'on vit dans la Ville Blanche.

Est-ce que ça été facile de trouver du travail ici à Casablanca ?

A dire vrai, on est venu me démarcher sans que je sache vraiment comment. Ils ont eu mon téléphone par le biais du Grand Mystère. Ici, c'est comme ça. Ton numéro de téléphone circule, tu ne sais pas trop comment.

J'ai été recruté par la LADUREE pour monter la boutique du Morocco Mall. Ça n'a pas duré pas longtemps parce que je me suis vite ennuyé. C'est une petite boutique de 50m2 avec un flux de clients irrégulier. Dès que la boutique était montée, j'ai voulu voir ailleurs.

Quel a été votre parcours professionnel au Maroc ?

Après Ladurée, j'ai été débauché par AMORINO, toujours au Morocco Mall avec le projet d'ouverture à l'extérieur qui ne s'est pas fait dans les temps. Comme ça  a un peu tardé, j'ai préféré partir. Je n'ai pas été assez patient.

Par la suite, le propriétaire de GAPI m'a demandé de gérer l'ouverture. Tout était à faire : la gestion des travaux et de l'agencement, la gestion des fournisseurs, le recrutement des employés?la totale. Un vrai challenge pour moi ! ! !

Une fois GAPI ouvert, j'ai été appelé pour travailler au Quatar où je suis resté un an en tant que wedding planner. C'est un autre monde. Les budgets ne sont pas les mêmes. Ils ont prêt à payer si on leur offre une prestation de haute qualité. Une super expérience.

Un an passé au Quatar, je suis revenu au Maroc où j'ai repris la direction de l'hôtel le SPHINX à Mohammedia. J'y suis resté jusqu'à l'ouverture de tous les sites : l'hôtel, la restauration et la discothèque. 

Pour un français qui veut s'installer au Maroc en tant que gérant d'un restaurant, quel conseil lui donneriez-vous ?

S'investir, toujours en gardant en mémoire qu'il ne faut pas tout donner tout de suite. Il faut y aller crescendo.  Partager son savoir en étant patient. On ne change pas le savoir-faire de son équipe facilement. On ne peut pas révolutionner des années de pratiques parce qu'on arrive et qu'on veut que les choses se fassent à notre manière. Il faut être patient et y aller tout doucement, surtout s'adapter aux coutumes du pays.

Il est aussi très important de rester en bon terme avec ses employeurs. Ici tout se sait, surtout dans le monde de la restauration. Les grandes familles au Maroc se connaissent. On peut vite être grillé ! Il y a toujours un coup de fil de passé à son ancien employeur avant un recrutement.

Nadia Jacquot (www.lepetitjournal.com/casablanca) mercredi 15 mars 2017.

parler darija
Publié le 14 mars 2017, mis à jour le 17 mars 2017

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