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RIVE DROITE KIDS - L'"Up-cycling" à la française à Casablanca

Écrit par Parler Darija
Publié le 25 juillet 2016, mis à jour le 25 juillet 2016

 

Yasmine AUQUIER, une jeune entrepreneuse éco responsable nous présente son projet innovant : RIVE DROITE KIDS. Elle veut rendre possible le fait de consommer écolo, tendance et sans se ruiner. Elle est d'ailleurs parmi les finalistes aux Trophées des français de l'étranger dans la catégorie environnement.

Yasmine, qui êtes-vous ?

Je suis née et j'ai grandi en France. J'ai des origines algériennes par ma mère, mais je connais le Maroc depuis mon enfance. On y passait nos vacances et ma famille est très proche de ce pays.

J'ai passé 10 ans chez L'OREAL. Je faisais du développement produit lorsque j'ai demandé à être candidate à l'expatriation. Je pensais être envoyée à Hongkong ou ailleurs, mais ils m'ont proposé Casablanca sur un projet super sympa que je ne pouvais refuser. J'ai développé la division luxe pour L'OREAL au Maroc, il y a 6 ans à l'arrivée des gros centres commerciaux casablancais. J'étais là pour 2 ans et finalement je suis restée. Puis, j'ai quitté le groupe L'Oréal pour me lancer dans l'entreprenariat.

D'où est venue cette envie de vous lancer dans l'éco-commerce ?

J'ai cet engagement environnemental depuis longtemps. Je voulais rendre possible le fait de vivre, produire et consommer autrement. Je suis profondément écolo, et je considère que l'on peut consommer écolo à des prix abordables.

Je me suis associée à ma s?ur qui est styliste et une amie spécialiste du digital. On s'est lancée dans le marché des enfants car c'est un secteur porteur et en pleine expansion. On ne voulait pas faire de vêtements pour ne pas avoir de stock à gérer. Du coup, on a opté pour la décoration et les accessoires pour enfants fabriqués avec des matériaux recyclés ou up cyclés. On fait très peu de bio car le bio est très cher. Cela reste de l'éco conception. On veut maîtriser toutes les étapes et qu'elles soient faites localement. 

Pourquoi avoir créé ta société au Maroc ?

Le Maroc était à la base un pays de conception textile. C'était une activité importante ici. Ce pays a subi la délocalisation dans les pays d'Asie, mais aujourd'hui on peut encore trouver des ateliers entiers avec les machines. Parfois, il reste même le chef d'atelier alors que tout est fermé. Le Maroc a les compétences et les matériaux. Il y a encore la possibilité d'avoir de quoi faire du « up-cycling » ou « up-styling ». C'est le pays idéal.

Qu'est-ce que le « UP CYCLING » ou « UP STYLING » ?

Le « up-styling » est le mot que nous avons inventé pour dire « up-cycling », parce qu'on est des marketeuses et qu'on aime inventer des mots. Mais le « UP-CYCLING », c'est le fait d'utiliser du matériel existant qui aurait probablement été détruit, si on ne l'avait pas utilisé, pour produire. Bref, on rachète des chutes de tissus de super qualité ou des fins de rouleaux pour réaliser nos créations. On travaille beaucoup le jean que l'on rachète à des usines qui conçoivent les articles de la marque REPLAY et DIESEL. On achète aussi des chutes de cuir et d'autres produits up-cyclés se trouvant au Maroc.

Où sont vendus les articles de votre marque ?

En France, dans certains concepts store comme le CENTRE COMMERCIAL, certaines boutiques de vêtements, et certains salons. On est en discussion avec des boutiques aux Etats-Unis, au Japon et en Corée. Comme notre nom est RIVE DROITE et que chaque produit porte le nom d'une rue de Paris, on a l'image de la « French touch » qui plait beaucoup en Asie et Outre-Atlantique.

 Vos produits sont-ils commercialisés au Maroc ?

Pas encore. Pour le Maroc et les pays d'Afrique, on a fait le choix pour le moment de faire de la vente en direct. On va demander à des femmes d'expatriés de représenter notre marque (et bientôt d'autres) auprès de la clientèle locale. Elles devront trouver une hôtesse qui présentera nos produits autour d'un thé ou d'un café. La vente se fera sur 3 jours chez elle, dans un appartement loué ou une suite d'hôtel. Elles inviteront les clientes à découvrir nos produits entre copines dans un cadre sympa.

C'est une solution que l'on a trouvée pour toutes ces femmes d'expatriés qui suivent leurs maris pour des raisons professionnelles. Elles ont eu de supers carrières, mais suite à leur expatriation, elles ont rencontré des difficultés pour trouver un travail équivalent à ce qu'elles faisaient auparavant. Du coup, je me suis dit que ces femmes avaient un fort potentiel et qu'elles avaient un savoir-faire non exploité. Elles pourront même poursuivre cette activité si elles sont amenées à changer de pays de résidence.

Yasmine AUQUIER nous transmettra les dates des prochaines session de vente au Maroc. Elle se tient à votre disposition, si vous souhaitez en savoir plus sur elle ou sur son projet. Elle répondra à toutes vos questions sur sa page Facebook. Bien évidemment, nous ne manquerons pas de vous informer si elle remporte le Trophée de la catégorie Environnement des Français de l'Etranger. Quoi qu'il en soit, lepetitjournal.com/casablanca reste en contact avec elle pour vous transmettre son actualité.

Nadia Jacquot (www.lepetitjournal.com/casablanca) mardi 9 février 2016.

parler darija
Publié le 25 juillet 2016, mis à jour le 25 juillet 2016

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