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ELECTIONS CONSULAIRES – Guy Boulet, tête de liste de "Français du Monde à Casablanca"

Écrit par Parler Darija
Publié le 20 avril 2014, mis à jour le 21 avril 2014

Le 25 mai prochain, vous serez amenés à élire pour la première fois des conseillers consulaires. Ces nouveaux représentants des Français de l'étranger sont là pour servir de relais entre les Français vivant à l'étranger et les services publics représentant de l'état français. Afin de vous aider à faire votre choix, nous avons interviewé chaque tête de liste (5 pour la circonscription de Casablanca) pour qu'ils puissent vous expliquer les raisons de leur engagement et leurs projets. Aujourd'hui, nous avons rencontré monsieur Guy Boulet, tête de liste de "Français du Monde à Casablanca", et madame Nicole Le Floc'h, secrétaire du bureau de l'ADFE

Lepetitjournal.com : Monsieur Boulet, pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous avez décidé d'être tête de liste?

Guy Boulet : Je vis au Maroc depuis mai 2000. Normand d'origine, j'ai travaillé une trentaine d'années dans une grande société pétrolière Esso-Exxon, où j'étais ingénieur.
Je suis arrivé en Afrique pour mettre mon expertise au service de différents pays: Sénégal, Gabon, Brazzaville, Mauritanie, Afrique de l'ouest, Algérie.
J'ai déjà été élu en France, en qualité d'adjoint au maire dans une ville de 6000 habitants. J'ai donc l'habitude de m'occuper de mes compatriotes et de faire des permanences.
Arrivé au Maroc, j'ai eu beaucoup de difficultés pour comprendre quelles étaient les démarches à effectuer etc ? alors aujourd'hui, j'ai envie d'aider mes compatriotes. J'ai le goût pour cela. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'être tête de liste : J'espère être élu car j'ai envie d'agir. Je suis engagé politiquement depuis mon enfance et j'ai toujours été socialiste.

Qui sont les autres membres de la liste ? 
Notre liste est une liste associative et de l'union de la gauche. Nous sommes tous adhérents au parti socialiste et à "Français du Monde-ADFE", siège de l'association. 

Laurence Bonneterre-Bernoussi est la représentante de "Europe Ecologie des Verts" pour l'Afrique et le Maghreb. Elle a réalisé la campagne de notre député des Français de l'Etranger Pouria Amirshahi à Tunis, est professeur de sciences économiques et sociales au lycée Lyautey. C'est une militante associative.

Abdelghani Youmni est professeur en sciences économiques et sociales mais également coordonnateur de l'orientation scolaire au lycée Lyautey donc aide énormément les familles en difficultés. Il est investi dans de très nombreuses associations, surtout à Dar Bouazza.

Morgane Lalanne-Proust, jeune colistière, vient du Cameroun ou elle aidait déjà l'ADFE. Elle est DRH.

Toufik Zenasni travaille dans l'événementiel, c'est un militant de la première heure !

Manon Leroy-Najjar est professeur des écoles à Molière, très investie dans l'associatif et responsable de la communication pour la campagne de Pouria Amirshahi.

Marcel Reynier est le président du groupe local de l'ADFE.

Nicole le Floc'h-Juste est secrétaire du bureau de l'ADFE. Elle habite le Maroc depuis 10 ans, après avoir vécu dans trois autres pays de l'ADFE.

Notre équipe est expérimentée, jeune et diverse. Notre slogan est "Citoyens écologistes et solidaires !"


Quelles sont vos priorités et les actions que vous souhaitez mener?
Nous avons 5 préoccupations et je pense que nous pouvons faire passer des choses car notre député et notre sénateur sont de gauche
1- Les personnes qui prennent leur retraite au Maroc après avoir travaillé en France ont de grosses difficultés pour toucher leur retraite depuis la France. En effet, ils doivent obligatoirement passer par la CNSS même s'ils n'ont pas travaillé et cotisé au Maroc. Cela prend un temps énorme. Il faut revoir cette convention qui n'a jamais évolué et avec les mails internet, permettre que les personnes aillent déposer directement leur dossier à la CARSAT de Toulouse, sans passer par la CNSS.


2- L'Action sociale CCAS (Comité Consulaire d'Action Sociale) : Nous souhaitons étudier les demandes d'allocation pour nos compatriotes handicapés, vérifier que budgets sont bien utilisés etc? Nous avons un devoir de surveillance.


3- La CFE (Caisse des Français de l'Etranger) est un gros sujet. Les Français sont très négligents à ce sujet-là, et c'est très cher. Nous souhaitons continuer et enrichir la discussion avec les Français pour qu'il y ait un réflexe au niveau de l'adhésion. Il y a une forte communication à développer. Il n'y a pas de clinique conventionnée à Mohammedia. Nous voulons voir s'il n'est pas possible de déconventionner une clinique de Casablanca peut être mal connue ou qui ne voit personne de la CFE, pour en conventionner une à Mohammedia pour mieux répartir l'offre de santé. Ce n'est pas une promesse mais nous avons à c?ur ce projet.


4- L'Emploi : De jeunes français, surtout binationaux, reviennent au Maroc et sont désorientés : Comment faire ? A qui s'adresser ? Qui sont les secteurs porteurs ? Que faut-il faire et ne pas faire ?
Nous souhaitons la pérennité du pôle emploi au sein du consulat. C'est très important car ce pôle est très actif. Je connais le tissu industriel de la région ainsi que les lois? Notre rôle sera donc d'informer et diriger les jeunes vers des secteurs qui leur conviendraient?


5- L'Education et la scolarité des enfants est le point que nos compatriotes recherchent en premier. La réforme des bourses en 2012 a permis de rétablir plus équitablement la charge financière que représentent pour les parents les frais de scolarité. L'enveloppe n'est pas encore assez importante mais la répartition est plus juste et équitable parmi les dossiers de bourse pour ne pas laisser les enfants au bord de la route. Par rapport à cette réforme, nous voulons poursuivre dans cette voie. On est à coût constant, on n'a pas d'argent dans les caisses, on fait au mieux pour être dans la justice sociale, même si l'on sait que ce n'est pas suffisant. Les frais d'écolage ont beaucoup augmenté mais beaucoup moins par rapport à d'autres pays et villes comme Shanghai, Hong-Kong, l'Espagne ou les Etats-Unis.
Il n'y a pas d'argent dans les caisses, il faut être honnête donc il faut faire avec ce que l'on a et répartir du mieux que l'on peut dans l'équité.
Notre rôle sera d'aider à la constitution de dossiers bien ficelés pour qu'ils puissent passer rapidement en commission, et éviter les allers retours.


Comment voyez-vous votre mandat si vous êtes élu ? 
Il faut s'approprier ce mandat car c'est quelque chose qui n'existait pas. Mais je l'imagine très bien car nous sommes des personnes de terrain, qui siégeons dans toutes les commissions consulaires. Nous tenons déjà des permanences trois fois par semaine, participons aux différents scrutins, sommes en relation permanente avec le consulat et nos compatriotes.
Ce que nous faisons ici à l'ADFE est exactement le rôle du conseiller consulaire. Nous allons donc refaire ce que l'on fait, recevoir les personnes qui ont des problèmes de toute sorte. La ville de Mohammedia est orpheline au niveau des gens qui sont à leur écoute. Je veux y faire deux permanences par semaine. Mohammedia est notre petit plus dans ces élections. Et je me déplacerai également dans les autres villes où nos concitoyens auront besoin d'être entendus. Je pense à El Jadida, Benslimane, Beni-Mellal? La disponibilité, c'est ce qui va faire la différence !


Donc ces élections viennent complètement nous aider parce que le fait d'être élus nous donnera un poids et une légitimité vis-à-vis des Français. Nous servirons de relais entre nos concitoyens et nos députés. La 9è circonscription est immense. Notre député est là pour voter des lois et faire partie de commissions, il ne peut donc pas toujours être sur le terrain. Les élus sont de ce fait un vrai relais et leur rôle, non pas décisionnel mais consultatif, est néanmoins très important.


Quel est votre message pour inciter les Français à aller voter ?
L'élection des conseillers consulaires est un acquis de la gauche. Ces conseillers sont très importants. Dans notre campagne électorale, nous allons expliquer ce qu'est un conseiller consulaire car les gens l'ont lu mais il faut leur réexpliquer.
Les français de l'étranger doivent prendre leur destin en main. On parle d'eux mais pour cela, ils doivent nous parler. C'est pour eux que ces élections sont créées, cela les concerne directement.
Nous sommes au service de nos compatriotes et avons besoin d'une forte participation pour que cette nouvelle loi soit pérenne et pour que les gens se sentent vraiment représentés. Le corps électoral a été élargi pour donner plus de démocratie au sein de la communauté des français de l'étranger : les sénateurs des français de l'étranger seront élus par les conseillers. Avant ils étaient 150 personnes mais aujourd'hui, il y en aura 443 !

Lorraine Pincemail (www.lepetitjournal.com/casablanca) Lundi 21 avril 2014

Page Facebook "Français du Monde à Casablanca"

Pour contacter Français du Monde à Casablanca: casa@citoyens-solidaires-maroc.org

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Publié le 20 avril 2014, mis à jour le 21 avril 2014

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