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Economie - Louis Dreyfus renforce ses positions en Argentine

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 20 janvier 2009, mis à jour le 9 janvier 2018

Déjà quatrième exportateur argentin, la société Louis Dreyfus mise sur l'Argentine pour le futur. Elle vient ainsi de mettre en fonctionnement une unité de production de bio-diester et projette 130 millions de dollars d'investissement à Bahia Blanca dans des travaux qui commenceront ces prochaines semaines

Chaque année, le montant des exportations de grains et d'oléagineux de la société Louis Dreyfus s'élève à 2 milliards de dollars (www.photo-gratis.com)

L'entreprise Louis Dreyfus est très probablement la plus ancienne installation française d'Argentine. Depuis plus de 100 ans de présence dans le pays, Louis Dreyfus s'est constitué une place de quatrième exportateur argentin après les sociétés Cargill, Repsol-YPF et Bungi. Louis Dreyfus exporte, chaque année, deux milliards de dollars de grains et d'oléagineux argentins à travers le monde, soit 10% du chiffre d'affaires total du groupe.
Et la filiale française veut encore renforcer ses positions. Elle vient tout juste d'inaugurer une nouvelle société de production de diester, à partir d'huile de soja, sur son site de General Lagos. "L'usine dispose d'une capacité de 300.000 tonnes de production de ce bio-carburant par an, explique Olivier Saur, trader français en place depuis onze ans au sein de la filiale argentine, il sera exporté vers les Etats-Unis et l'Europe". Les bio-carburants, tout comme la croissance de la Chine et de l'Inde, tirent la production et les prix du soja à la hausse sur le long-terme. "Il y a un an, le soja valait 300 dollars, se rappelle Olivier Saur, il en coûte aujourd'hui 550 dollars, même si le prix est actuellement en train d'être ajusté".

Toujours plus de soja
Sur les huit millions de tonnes de produits exportés chaque année par Dreyfus Argentine, près de cinq millions correspondent à du soja sous différentes formes : huile, farine, grains et désormais diester. "Ici, la production de soja explose, affirme Olivier Saur, à mon arrivée en 1997, l'Argentine en produisait 15 millions de tonnes pour atteindre aujourd'hui 47 millions".
Sur fond de crise alimentaire mondiale, Louis Dreyfus mise sur l'Argentine, tout comme sur son voisin brésilien, pour répondre à la demande future d'aliment. De nouveaux investissements sont programmés pour la filiale. Ainsi, en plus de ces deux sites de General Lagos et de Timbues (ce dernier a été inauguré en 2006) qui entourent la ville de Rosario au nord et au sud, l'entreprise met le cap sur Bahía Blanca. La construction d'un port et d'une usine d'une capacité de broyage de 3.000 tonnes par jour démarre, dans quelques semaines, pour 130 millions de dollars. Une nouvelle usine de production de diester devrait compléter, à moyen-terme, ces installations. "Le potentiel de production agricole argentin reste élevé, assure Luis, responsable des relations institutionnelles, il s'élève à 100 millions de tonnes de production et pourrait atteindre 150 millions dans le futur". L'optimisme de la société Louis Dreyfus n'a pas été entamé par l'affaire des "retenciones"vues comme des "difficultés de court-terme". Ainsi, en plus de renforcer ses positions sur le transport et la transformation, la firme Louis Dreyfus s'est consacrée cette année, à travers sa filiale Calyx Agro, à l'achat de terrains, afin de maîtriser aussi la production agricole.
Caroline BÉHAGUE. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) mardi 12 août 2008

lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 20 janvier 2009, mis à jour le 9 janvier 2018

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