Le Parquet général a ouvert une enquête à Bucarest au sujet de 3.500 certificats accordés ces deux dernières années à de faux révolutionnaires contre des sommes d'argent. Le trafic aurait des ramifications profondes.
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La Révolution roumaine continue de faire l'objet de trafic de privilèges. Une enquête vient d'être ouverte par le Parquet général au sujet de l'obtention d'un nouveau type de certificat de révolutionnaire. 21 perquisitions ont eu lieu hier dans plusieurs départements, tant chez des personnes physiques qu'au siège d'institutions. En place depuis 2014, le Secrétaire d'état pour les révolutionnaires, Adrian Sanda, a notamment été retenu et démis de ses fonctions. La justice soupçonne l'implication d'autres personnes au sein des institutions. Une vague de fraudes aurait repris en 2014 au moment de l'introduction par le gouvernement d'une nouvelle catégorie de révolutionnaires : les "combattants avec rôle déterminant durant la révolution". Les demandes effectuées auprès du Secrétariat d'état auraient ainsi explosé depuis deux ans. Une indémnisation de 2.000 lei par mois, environ 450 euros, est en effet attribuée à ces personnes. Selon les enquêteurs, plus de 3.500 personnes ont reçu le titre sans remplir les conditions exigées par la loi, moyennant pots-de-vin. On estime aujourd'hui que 21.000 révolutionnaires bénéficient en Roumanie de privilèges sous la forme de retraites, d'exonération d'impôts ou encore de terrains et de logements gratuits.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) jeudi 18 novembre 2016
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