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TERRORISME - Le DIICOT aurait déjoué l'attentat d'un extrémiste hongrois

Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 1 décembre 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

Arrestation hier d'un citoyen roumain d'ethnie hongroise dans le département de Covasna. Membre du Mouvement de jeunes 64 comités, dit HVIM, celui-ci était suspecté de commettre un attentat hier lors de la fête nationale roumaine.

www.dantanasa.ro

Un citoyen roumain d'ethnie hongroise a été retenu par le DIICOT -Direction d'Investigation des Infractions liées au Crime Organisé et au Terrorisme- hier dans le département de Covasna. Celui-ci détenait au moment de son arrestation 400 équipements pyrotechniques et électroniques. Selon les enquêteurs, ceux-ci, une fois assemblés, étaient en mesure de provoquer de sérieux dégâts. Dans le lot, notamment, des dispositifs militaires d'amplificateurs d'images afin de pouvoir voir la nuit interdits au citoyen lambda. Les enquêteurs soupçonnent fortement l'individu ''d'avoir voulu faire détonner en public un dispositif explosif improvisé à Târgu-Secuiesc lors du défilé du 1er décembre". Le suspect a été amené hier au siège du DIICOT à Bucarest afin d'être entendu. Il va y être retenu durant 24 heures sous le chef d'accusation de prévention et de lutte contre le terrorisme ainsi que pour tentative d'infraction contre l'ordre constitutionnel et non respect des règlements en matière d'explosifs. Apparemment, l'individu était surveillé depuis quelques temps. Il serait, toujours d'après le DIICOT, un membre important du "Mouvement de jeunes 64 comités" (Hatvannégy Vármegye Ifjúsági Mozgalom - dit HVIM), une organisation jugée radicale. Il s'agit d'un groupe hongrois d'extrême droite militant pour l'unification des communautés hongroises hors de la Hongrie et pour la révision du Traîté de Trianon de 1920. Le nom de l'organisation fait d'ailleurs référence à la Grande Hongrie d'avant Trianon  qui comprenait 64 districts. Le mouvement a été fondé en 2001 et serait financé par le fameux parti d'extrême droite hongrois Jobbik. L'organisation aurait essayé ces dernières années de recruter de nouvelles personnes en Roumanie même si, et dans les faits, elle s'est peu faite remarquée hormis quelques provocations d'ordre symbolique à l'encontre notamment du drapeau roumain. Son leader, l'extrémiste Zagyva Gyorgy Gyula, avait été déclaré persona non grata en 2014 par les autorités roumaines -tout comme en Serbie d'ailleurs où vit une importante communauté hongroise- avant d'être autorisé à venir en Roumanie suite à son procès remporté contre l'état roumain. Kelemen Hunor, le leader du parti des hongrois de Roumanie, l'UDMR, a quant à lui rappelé que son parti condamnait toute violence ou extrémisme.

La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) mercredi 2 décembre 2015

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Publié le 1 décembre 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

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