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CELEBRATION - L'agneau de Pâques, une bénédiction pour les éleveurs roumains

Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 13 avril 2014, mis à jour le 13 avril 2014

Les éleveurs roumains vendront cette année encore la majeure partie de leur bétail sur le marché interne. Les exportations auraient toutefois pu être bien plus élevées, notamment vers la Turquie et les pays arabes.

Photo : adevarul.ro

Comme tous les ans, l'agneau sera sur toutes les tables du pays pour les fêtes de Pâques, lundi prochain. Vivant ou déjà découpé, les Roumains auront le choix. Cette semaine, entre deux millions et deux millions et demi d'animaux seront sacrifiés et vendus, selon les professionnels du secteur. Une quantité importante, bien que légèrement plus petite que l'année dernière. ''Ceux qui achetaient un agneau n'en prendront qu'une moitié cette année, et ceux qui en prenait une moitié ne dépenseront sûrement pas plus que pour un quart, même si les prix sont restés identiques'', prédit Ioan Câmpeanu, président de la fédération des éleveurs d'ovidés de Roumanie, Romovis. Crise économique ou manque d'appétit : difficile d'expliquer cette baisse annoncée. Ce qui est sûr, c'est que tout est fait pour faciliter le lien entre les éleveurs et leurs clients. Même Bucarest a son marché de l'agneau. Une trentaine de bergers de tout le pays se sont installés depuis vendredi sur la place Aparatorii patriei, dans le secteur 4. Et les Bucarestois ont l'embarras du choix, des centaines d'agneaux sont à vendre. Le prix au kilogramme se situe entre 20 et 25 lei pour la viande déjà découpée, et entre 10 et 12 lei pour un animal vivant. Les sacrifices et la découpe de la bête se font sur place selon les normes vétérinaires en vigueur qui imposent que l'animal soit assommé avant d'être tué.

Exportations bloquées par la Turquie

En dehors de la demande interne, les éleveurs roumains ont par ailleurs le choix de l'export. La Grèce et l'Italie sont les deux principaux pays vers où partiront les agneaux locaux. Les quantités d'animaux destinées au marché extérieur auraient toutefois pu être bien plus importantes. Depuis fin 2012, Ankara a décidé de bloquer les importations mais aussi le transit sur son territoire des animaux vivants, ovins et bovins, en provenance de Roumanie. Les autorités sanitaires turques les suspectent d'être affectés par des maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes, qui sont potentiellement transmissibles à l'homme. Avant, la Turquie et les pays arabes constituaient 45% des exportations totales de viande d'agneau pour la Roumanie. En attendant que la situation se résolve, les éleveurs locaux misent sur la période de l'automne, qui est généralement plus avantageuse. Les agneaux deviennent alors des moutons et une bête peut atteindre 40 à 50 kilogrammes. ''C'est mieux pour nous, même si les prix au kilo sont moins élevés que lors de Pâques'', détaille Ioan Câmpeanu. Un autre débouché probable dans les années à venir est la Chine. Pékin avait annoncé son souhait d'acheter des millions de moutons lors du sommet économique Chine-Europe centrale et de l'est en novembre. Mais il n'y a pour l'instant rien de concret. Jonas Mercier (www.lepetitjournal.com/Bucarest) lundi 14 avril 2014

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Publié le 13 avril 2014, mis à jour le 13 avril 2014

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