La rédaction du Petitjournal.com vous propose votre bouillon de culture hebdomadaire pour profiter pleinement de la capitale roumaine. Ciné, concerts, expos, rencontres : petit tour d'horizon des immanquables de la semaine à Bucarest ou ailleurs en Roumanie.
- Exposition photo urban-roma
Les roms sans clichés, voilà ce que nous révèle cette exposition rassemblant 300 photos noir et blanc de familles roms sélectionnées par Crina Marina Morteanu. La majorité proviennent du quartier Ferentari, au sud de la capitale, et ont été choisies parmi les archives personnelles de la photographe ainsi que dans son entourage. Les clichés couvrent la période allant des années 50 à la fin des années 80. Très impliquée dans la société civile, Crina Marina Morteanu est docteur en sciences politiques et a notamment travaillé sur la thématique des mariages forcés. L'exposition comprend aussi une série de peintures réalisées par le jeune artiste George Vasilescu, Portraits de femmes roms. Celui-ci est connu en Roumanie pour ses portraits de chanteuses de manele. Vernissage prévu ce soir à partir de 19h à Tranzit.ro (str. Gazelei nr. 44). L'exposition sera visible jusqu'au 29 février, les mercredi et vendredi entre 15h et 19h, le jeudi entre 16h et 20h. Plus d'infos : http://ro.tranzit.org/en/calendar/bucuresti
- Documentaire sur la génération de musiciens du quartier Balta Alb?
Balta Alb? ou comment trois générations de musiciens ont vu le jour et émergé dans un quartier périphérique de Bucarest. Situé dans le secteur 3, Balta Alb? n'a pas été épargné par Ceau?escu durant le communisme et comprend aujourd'hui surtout des barres d'immeubles. Quartier populaire par excellence, celui-ci a vu naître plusieurs générations de musiciens roumains de référence, des années 80 à nos jours. De Iris à Timpuri Noi, en passant par Kumm, Partizan, Si?u, Marijuana ou encore Subcarpa?i, pour ne citer que les plus emblématiques. Le documentaire retrace l'odyssée musicale de ce quartier. Il est projeté ce jeudi à 19h au Beat Bar Umanist (str. Constantin F. Robescu, nr. 14). Pour la petite histoire, Balta Alb? veut dire ''étang blanc'' et fait référence à la chaux servant à faire disparaître les corps des victimes d'une grande épidémie de peste du début du 19ème siècle -50.000 morts ; chaux qui suite à de violentes pluies serait parvenue jusque dans les lacs des environs et aurait ainsi donné son nom au quartier.
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- Exposition découverte sur l'Afrique au musée du Village
Une fois n'est pas coutume dans ce temple de la culture roumaine, le musée Dimitrie Gusti, le musée du Village de Bucarest, propose une incursion dans le monde fascinant des traditions africaines de nombreux pays : l'Afrique du sud, l'Algérie, l'Angola, l'Égypte, le Ghana, la Libye, Madagascar, le Maroc, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Soudan et la Tunisie. L'artisanat des pays en question est ainsi mis en avant avec costumes, tapis, couvertures et tapisseries. Tout comme les différentes cultures gastronomiques traditionnelles. L'exposition est proposée par le Groupe des missions diplomatiques et consulaires africaines de Roumanie. Elle démarre ce vendredi 12 février à l'occasion d'un vernissage à partir de 12h. Elle est par ailleurs visible au musée du Village jusqu'au 29 février. Adresse : ?os.Kiseleff nr. 30, secteur 1.
- Brunch de Saint-Valentin au MNAC
La Saint Valentin au musée ? Pourquoi pas ! Surtout si celui-ci dispose de l'une des plus chouettes terrasses de la capitale. Le MNAC ouvre en effet ses portes entre 11h et 18h ce dimanche 14 février avec entrée gratuite à toutes les -nombreuses- expositions du moment. En prime, et pour revenir à l'aspect ludique de ce rendez-vous des amoureux, la terrasse sera le théâtre d'une séance de cuisine live, en musique bien évidemment. Nouveauté d'importance : il est désormais possible de se garer devant le musée. Adresse Musée national d'art contemporain, MNAC : Strada Izvor 2-4, Bucarest / Palais du Parlement, aile E4, entrée par la Calea 13 septembrie.
- Projection du documentaire La Roumanie : quatre patries
Quatre figures d'intellectuels roumains contemporains, Norman Manea, Gabriela Adame?teanu, Mircea C?rt?rescu et Florin L?z?rescu peuplent le dernier film documentaire du réalisateur Alexandru Solomon. Portrait inédit avec ces quatre générations d'écrivains : la Roumanie nous apparaît à la fois jeune dans ses rapports aux autres pays, déçue de son image à l'étranger, déprimée ou exaltée par son histoire récente, en permanence blessée de par sa position périphérique à la frontière de l'Europe et, pourtant, débordante d'humour. Quatre itinéraires et personnalités marquantes de la vie culturelle roumaine actuelle forment au travers de ce film la géographie complexe d'un pays toujours à la recherche de sa place. La Roumanie : quatre patries fait partie de la collection de films l'Europe des écrivains produite par la chaîne Arte et qui prend place dans 16 pays de l'UE. Alexandru Solomon est un auteur majeur du cinéma documentaire roumain post-89. On lui doit notamment Cold Waves (2007), l'histoire du poste de radio Europa Liber? durant le communisme, ainsi que, Kapitalism ? notre recette secrète (2010) qui décrit le passage d'une économie communiste à l'économie de marché et à la démocratie. La projection du film à Elvire Poesco a lieu en première nationale ce lundi 15 février à 19h30, en présence de l'équipe. L'entrée est libre.
Benjamin Ribout (www.lepetitjournal.com/Bucarest) - Mercredi 10 février 2016
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