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Les explorations françaises en Australie : L'expédition La Pérouse

Lapérouse bateauLapérouse bateau
Écrit par Lepetitjournal Brisbane
Publié le 21 juin 2017, mis à jour le 18 juin 2018

De nombreuses expéditions françaises ont été menées en « Terra Australis », certains disent même que l'Australie aurait pu être française. Lepetitjournal.com vous propose de revenir sur ces différentes expéditions.

 

L'expédition La Pérouse

C'est en 1785 que Jean-François de Galaup, Comte de La Pérouse, officier de la marine française, a été nommé par le roi Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde afin de rivaliser avec le voyage du capitaine James Cook en 1769. Le roi, influencé par l'idéologie des lumières, donne des instructions très précises au Comte «  Si des circonstances, qu'il est de la prudence de prévoir dans une longue expédition, obligeaient jamais le sieur de La Pérouse de faire usage de la supériorité de ses armes sur celles des peuples sauvages, pour se procurer, malgré leur opposition, les objets nécessaires à la vie, tels que des substances, des bois, de l'eau, il n'userait de la force qu'avec la plus grande modération, et punirait très sévèrement ceux de ses gens qui auraient outrepassé ses ordres  », ainsi que le chemin exact qu'il faudra suivre. Le 1er Août 1785 l'expédition La Pérouse part de Brest pour un voyage estimé à quatre ans.

C'est en 1788 que les deux navires La Boussole et L'Astrolabe débarquent à Botany Bay (Nouvelle Galles du Sud) et sont chaleureusement accueillis par les anglais arrivés seulement six jours auparavant. Lorsqu'une expédition anglaise repart, le Comte de La Pérouse leur confie son journal de voyage pour le transmettre à la France. Celui-ci, bien arrivé à Paris, sera publié en 1797 sous le nom de: Voyages de La Pérouse.

L'équipage de l'expédition La Pérouse repart en direction de l'ouest de l'Australie le 10 mars 1788. Et à partir de cette date, la France ne recevant plus aucune nouvelle de l'expédition, décide d'envoyer d'autres navires à sa recherche d'où le nom des deux bateaux : La Recherche et L'Espérance. Mais ils ne trouvent aucun indices permettant de localiser l'expédition. Ce n'est qu'en 1826, que le capitaine Peter Dillon d'origine irlandaise retrouva les premiers indices du naufrage de La Boussole et de l'Astrolabe. En effet lors de son voyage vers la Nouvelle-Zélande, il s'arrête sur l'île de Tikopia sur laquelle il découvre entre autres de la porcelaine, une fourchette en argent et une épée en argent qu'il envoie à Paris. Les locaux lui racontent aussi que dans leur jeunesse deux grands navires avaient coulé sur Vanikoro dans l'archipel des îles Salomon et que certains hommes de l'équipage avaient réussis à s'en sortir. C'est donc grâce à tous ces indices que la France a finalement pu éclaircir le mystère La Pérouse.

L'expédition La Pérouse reste liée au Roi Louis XVI qui, passionné de géographie, donnait beaucoup d'importance à ce voyage. Estimé à quatre ans, les navires auraient déjà dû être de retour en 1789. Ainsi, même pendant la révolution française, le sort des marins ne fût jamais oublié. Il est raconté qu'en montant sur l'échafaud en 1793, le roi aurait demandé « A-t-on des nouvelles de M. de La Pérouse ? ».

Aujourd'hui, à 14 kilomètres de Sydney, une banlieue porte le nom du chef de l'expédition de 1785, La Pérouse. Un musée, un monument commémoratif et des restaurants sont aujourd'hui dédiés à l'explorateur et marin français.

 

Crédit photo : Photo RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot

Publié le 21 juin 2017, mis à jour le 18 juin 2018

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