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Delphine De Lorme et Jean Curci: Quand la France crée

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Écrit par Inès de Belsunce
Publié le 8 janvier 2017, mis à jour le 2 février 2018

Visiter la Birmanie et, en plus, en ramener des souvenirs différents, qui se démarquent des traditionnels ombrelles, soie, thanaka, longyis ou marionettes. C'est l'approche adoptée par deux Français, Delphine de Lorme et Jean Curci. Leur pari : apporter leur grain de sel, leur "French Touch", avec une gamme de produits créatifs et originaux.

Une alliance fortuite

En octobre 2013 se trouvent à Yangon un entrepreneur en quête de nouvelles aventures et une artiste, répondant aux noms de Jean Curci et Delphine de Lorme. Il est marseillais, récemment arrivé de Shanghai; elle est parisienne, fraîchement débarquée des Philippines. Ils viennent de se rencontrer et Delphine a "d'un coup de baguette magique" transformé le bar de Jean,  "d'espace étrange en lounge branché". Ce jour-là, Jean se demande que faire des magnifiques anciennes photos birmanes qu'il a vues récemment, Delphine cherche une idée de cadeau à rapporter en France, et a besoin d'un sac. Portés par leurs influences et besoins respectifs, ils imaginent sacs, pochettes, et canevas ? l'alliance est scellée, Yangoods est conçu, et voit officiellement le jour en mai 2015.

Des visions complémentaires
"Capitaine Jean", comme l'appelle Delphine, est un homme d'affaires. Il s'inspire autant de la marque chinoise Shanghai Tang, qu'il définit comme "la mode Chinoise internationale, chic et trendy,  nourrie d'un héritage culturel millénaire", que d'un entrepreneur comme Tommy Hilfiger qui "saisit la quintessence d'un design et le rajeunit, le renouvelle, le réinvente". Delphine est décoratrice d'intérieure, réalisatrice, danseuse mais peintre avant tout : "Frida Khalo pour ses autoportraits colorés, Raoul Dufy pour son bonheur enfantin, Chagall pour sa fantaisie, Boucher pour sa technique, Warhol pour le pop, Picasso pour son génie, Matisse pour sa pureté". Leurs deux univers sont complétés par celui de Clara Baik, originaire de Séoul, qui assure le business développement et Htin Htin, Birmane en charge des relations publiques locales. La combinaison des quatre est explosive et le développement de la marque est rapide : en décembre 2016, Yangoods compte trois magasins à Yangon, deux nouvelles boutiques à Bagan et Mandalay, ainsi que vingt points de vente disséminés dans les hôtels et restaurants des principaux points touristiques du pays. Pour 2017, on attend "Plus de shops, plus de produits, et une nouvelle gamme artisanale" avec pour 2018, un objectif international. Une success story à la française.

Yangoods, une marque profondément birmane
Lorsque les deux Français qualifient leur marque, c'est l'adjectif "birmane" qu'ils utilisent. Une Birmanie à mi-chemin entre "les couleurs brunes et chaudes traditionnelles" et "les couleurs vives et saturées du Myanmar d'aujourd'hui et de demain". A la source, un désir profond de transmettre la culture locale, et d'ancrer dans le temps un pays unique, qui "ne s'oublie pas". Si vous leur demandez leur plus grande fierté, parmi tous les projets qu'ils ont l'un et l'autre accomplis en trois ans de vie birmane, Jean et Delphine vous répondront à l'unisson que c'est de voir "des Birmans fiers de porter leur héritage" autant que "des étrangers fiers d'offrir des designs birmans vintages".

Des accents d'Amélie Poulain
Derrière la marque, il y a un art, celui de Delphine. Celle qui définit un artiste comme "une éponge qui s'imbibe de ce qui l'entoure pour créer une oeuvre, provoquant une émotion qui invite à la réflexion", fait de chaque cahier, bracelet, toile, ou sac, une réflexion sur le Myanmar, son passé, son évolution, et sa muabilité constante. C'est dans cet art précisément, que nous retrouvons la France. De France il y a l'insolence, le mélange, la passion aussi. Le romantisme des longs cheveux birmans comme une toile de la renaissance. Yangoods, c'est dans l'imaginaire de ses fondateurs, Amélie Poulain à Yangon. Des images en saccades, "une réalité recrée, romantique, artistique et imagée, qui sublime les clichés de la ville et des gens". Des couleurs de tous les côtés et des histoires d'hommes, où la Pagode Shwedagon remplacerait Montmartre.

Showroom & Workshop (Tous les jours de 11h à 20h)
#62 Shan Gone Street, Yangon - Tél. : 092 610 763 70 - Email : sales@yangoods.com - www.yangoods.com
Bo Gyoke Market Showroom (Tous les jours sauf le lundi de 9h à 17H)
#89 (Front wing) Near the Main Entrance, Bo Gyoke Market, Yangon - Email : sales@yangoods.com - www.yangoods.com
Bo Gyoke Market Shop (Tous les jours sauf le lundi de 9h à 17H)
#64 Central (Main) Building, Bo Gyoke Market, Yangon - Email : sales@yangoods.com - www.yangoods.com
Le Planteur Shop (Tous les jours de 10h30 à 22H)
#80 New University Road, Yangon - Tél. : 015 142 30 - Email : sales@yangoods.com - www.yangoods.com

 

 

 

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Publié le 8 janvier 2017, mis à jour le 2 février 2018

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