Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

JULIEN ESCH - "On a tous envie ici de participer à l'expansion du pays ainsi qu'au rayonnement de la France"

Écrit par Lepetitjournal Birmanie
Publié le 9 octobre 2016, mis à jour le 10 octobre 2016

Julien Esch, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie France Myanmar, a été réélu au mois de septembre pour un second mandat de deux ans. Originaire de Grenoble, cet homme de 38 ans a fait toute sa carrière à Bouygues. 
Depuis deux ans et demi, il est aussi le directeur de la filiale Bouygues Bâtiment International, qui regroupe en Birmanie mille employés, des compagnons pour la plupart et 250 "staffs". Les effectif sont à 90% birmans, annonce-t-il fièrement, "mais nous nous appuyons également sur des employés qui ont de l'expérience avec Bouygues dans toute la zone Asie."  
L'ingénieur de formation entre dans le vif du sujet.  Pas de temps à perdre ? Probablement, c'est un homme occupé. 

Tout d'abord félicitations pour votre réélection. 
Vous devez être occupé avec votre fonction chez Bouygues, pourquoi vous être représenté ?
"On est une petite communauté ici avec une très bonne entente, on a des relations assez fortes au Conseil d'Administration comme en-dehors. Donc j'y prends du plaisir, c'est important pour moi. Et puis on a tous envie ici de participer à l'expansion du pays ainsi qu'au rayonnement de la France.  Je crois que c'est important de développer les liens entre la Birmanie et la France et je crois que je peux y participer en y apportant ma passion et mon temps également, mon entreprise a accepté de dégager ce temps, une matinée par semaine, pour me permettre de mener à bien ma mission à la CCI."

Arrivé en juin 2014 en Birmanie, cela fait 16 ans que ce père de deux enfants travaille pour Bouygues, toujours à l'international. Hong Kong, Budapest, Londres, Thaïlande et Singapour, Julien Esch aime les voyages : "Je n'ai jamais travaillé en France, c'est moi qui ai demandé à partir au début et je suis toujours le moteur pour continuer à l'étranger. Pourquoi ? À l'étranger, il n'y a pas de routine, je n'aime pas la routine. Le "métro, boulot, dodo", ça n'existe pas ici ou alors ce n'est pas le même. Chaque jour est une découverte.  Et puis ici, les choses changent, j'aime l'énergie qui se dégage de tout ça, les Birmans bougent, ils sont très dynamiques, ça aussi ça me plaît."

Justement parlez-nous d'ici.
"Nous avons été agréablement surpris par les Birmans, l'accueil qui nous a été fait et surtout leur gentillesse nous a impressionné. Maintenant professionnellement, la Birmanie est un pays avec un besoin énorme et les Birmans ont envie de faire les choses bien, une envie de qualité, de respect des normes que l'on ne retrouve pas forcément dans tous les pays de la zone. Les Birmans veulent apprendre, ils sont très motivés, ils ont souffert de l'isolement, et en matière de formation, ils partent de plus loin mais ils sont très motivés. 

Et puis la France a une bonne image ici ; Alstom  a vendu des locomotives il y a 50 ans qui marchent toujours, Total a eu un parcours remarquable ici, la mairie de Paris qui a affiché le portrait de la Lady pendant son assignation à résidence, les Birmans se souviennent de tout ça et cela bénéficie maintenant à la France. Ça reste compliqué, il y a un manque de cadre, un flou dans les normes et accords qui ne facilitent pas les choses et puis il y a beaucoup de compétition, il y a les acteurs historiques, comme les Chinois, il y a les Japonais pour qui la Birmanie est un axe stratégique politique plus qu'économique, dans une moindre mesure il y a aussi les Coréens, maintenant les Américains qui commencent et puis les autres pays européens? Donc il  y a beaucoup de compétition mais les entreprises françaises et européennes ont un savoir-faire qui plaît aux Birmans en termes de respect des normes et de qualité."  

Pouvez-vous nous parler de cette image de la France ?
"Il y a clairement un "effet France" depuis le nouveau gouvernement, la France était déjà bien placée avant. Mais depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, on marque des points supplémentaires. Et donc la visite du Ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, en juin 2016, a été bénéfique. Mais il y a aussi eu la visite du Chief Minister de Yangon à Paris en septembre, on a aussi signé un accord cadre d'amitié et de coopération entre Yangon et la ville de Paris... 

Encore une fois, la France bénéficie d'une bonne image. Maintenant, c'est à nous de faire en sorte que cela continue et je crois que tout le monde ici, toutes les entreprises, ont envie de participer à ça. 
Pour preuve, nous nous sommes tous coordonnées  pour mettre la France en avant pendant un 'mois français ', entre octobre et novembre, il y aura le festival Mingalabar, la French Fair (Foire de France), la deuxième édition du Gala d'hiver de la CCI, le Festival Memories..." 

Qu'est-ce que le Gala d'hiver de la CCI ?
"C'est une vitrine de la culture Française, le bien être à la Française.  Cette année, ce sera notre deuxième édition.  Nous voulons vraiment en faire un événement pour tous nos partenaires et amis Birmans, Français et internationaux. Nous avions réuni 160 personnes l'année dernière au Novotel et nous espérons faire encore mieux cette année."

Marquez le dans vos agendas, en décembre, c'est le gala de fin d'année de la CCI Myanmar France. Mais nul doute que nous vous en reparlerons?
Sébastien Lafont-Frugier (www.lepetitjournal.com/Birmanie) Lundi 10 Octobre 2016

 

 

 

 

lepetitjournal.com birmanie
Publié le 9 octobre 2016, mis à jour le 10 octobre 2016

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024