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MOBILITÉ – Après Erasmus, l’alternative "Free Mover"

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 17 juillet 2013, mis à jour le 17 juillet 2013

Depuis le succès de l' Auberge Espagnole, Erasmus est devenu la référence pour partir à l'étranger : il permet aux étudiants de passer un semestre ou deux dans une université européenne partenaire. Pour ceux qui souhaitent élargir leur choix à l'échelle mondiale, ou bien ne pas en rester aux villes partenaires de l'université de départ, il existe le programme "Free Mover".

L'étudiant qui part faire ses études à l'étranger en Free Mover est, comme le nom du programme l'indique, libre d'aller où il veut. Une liberté soumise à quelques conditions : il faut que l'université d'accueil propose un cursus similaire à celui qui aurait été suivi dans le pays d'origine. Contrairement au programme Erasmus qui implique de partir dans une université européenne, Free Mover est faisable dans le monde entier. Toutefois, toutes les universités n'offrent pas cette possibilité. L'université d'accueil doit accepter les étudiants Free Movers, et l'université de départ doit également offrir la possibilité de partir via ce programme.

          


Des études à la carte

Une fois l'université partenaire idéale trouvée, il faut constituer un dossier : remplir un formulaire et fournir quelques documents, tels que les relevés de notes des semestres précédents, une lettre de motivation et une certification du niveau de langue choisie. La liste des cours que l'étudiant souhaite suivre dans l'université d'accueil doit également être déterminée avant le départ. Un professeur de l'université d'origine est jugé responsable de la mobilité de l'étudiant. Il prend en charge le contrat d'étude et valide les crédits suivis dans le pays accueillant.

Libre, mais à quel prix ?
À la différence d'Erasmus, les frais d'inscription doivent être payés dans les deux universités. Selon les pays, les coûts peuvent s'avérer dissuasifs. Par exemple, certaines universités anglaises peuvent demander jusqu'à 9.000 livres pour l'année universitaire, ce qui équivaut à plus de 10.000 euros.
Bonne nouvelle en revanche pour ceux qui souhaitent tenter l'aventure en Allemagne : les frais d'inscription ont récemment été supprimés dans la plupart des universités. La Bavière est l'une des dernières régions à s'en être démunie: la suppression prendra fin à compter de la rentrée de septembre 2013.

Free Mover en Allemagne
À Berlin, il est assez compliqué de trouver une université qui accepte ce partenariat aventureux. Par exemple, la plus grande des quatre universités berlinoises ? la Freie Universität Berlin s'y refuse : "Les étudiants internationaux ne peuvent effectuer un séjour à l'université libre que dans le cadre d'un programme bien défini, tel que le DAAD ou Erasmus", explique Goran Krstin, attaché de presse du président de l'université libre Peter André-Alt. "Ainsi, nous assurons une prise en charge de qualité pour chaque étudiant, et la garantie de lui apporter les connaissances dont il a besoin dans son cursus".
En revanche, à Hambourg, Munich, Leipzig et dans bien d'autres villes étudiantes, les Free Movers vont et viennent comme bon leur semble. Sans filet certes, mais avec l'autonomie à laquelle tant d'étudiants aspirent.

Mélanie Gonzalez (www.lepetitjournal.com/Berlin) lepetitjournal.com/Berlin

lepetitjournal.com Berlin
Publié le 17 juillet 2013, mis à jour le 17 juillet 2013

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